Menaces biologiques : Le laboratoire P4 de la DGA a été inauguré

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a inauguré, le 24 octobre, le premier laboratoire P4 (Pathogène de classe 4) de la Direction générale de l’armement (DGA) à Vert-le-Petit, dans l’Essonne (91). Jusqu’à présent, la seule structure de ce type en France était celle de la Fondation Jean Meyrieux, placée sous la responsabilité de l’INSERM, à Lyon.

Construit sous la maîtrise d’oeuvre du groupe français d’ingénierie Artelia, il s’agit du premier laboratoire P4 du ministère de la Défense. Il est prévu d’en inaugurer un second pour les besoins de l’Institut de recheche biomédicale des armées (IRBA), une composante du Service de santé des armées (SSA). Ce dernier aura pour vocation à mettre au point les traitements (vaccins et antiviraux).

Un laboratoire P4 répond à des normes de sécurité très strictes. Etant donné que ses personnels sont appelés à manipuler des micro-organismes très pathogènes, il doit être hermétique, ce qui suppose de disposer de plusieurs sas de décontamination et de portes étanches.

Les missions du P4 DGA seront de lutter contre la prolifération biologique, de développer les connaissances sur les menaces et d’évaluer les équipements de détection et de décontamination.

« Pour mieux répondre aux menaces grandissantes dans le domaine biologique, la Défense a décidé d’investir dans deux laboratoires qui sont complémentaires, permettant de manipuler des virus vivants de classe 4. Des virus contre lesquels il n’existe encore aucun traitement connu », a expliqué M. Le Drian devant les personnels de la DGA Maîtrise NRBC (Nucléaire, radiologique, bactériologique, chimique).

Outre le Centre d’études du Bouchet (CEB) de Vert-le-Petit, avec son antenne implantée la base aérienne 120 de Cazaux et son laboratoire P4, la DGA dispose d’un autre site dédié à la menace biologique, à savoir le Département décontamination et études protection, DEP, installé à Bourges.

« La DGA contribue au développement d’un savoir français dans la lutte contre le risque NRBC. Les offres d’équipement des sociétés françaises, dont de nombreuses PME, permettent de couvrir l’ensemble des besoins du domaine. Le chiffre d’affaires global réalisé par l’industrie française est de l’ordre de 500 millions d’euros, dont 40% réalisé à l’exportation. Le secteur emploie en France près de 1000 personnes », précise le ministère de la Défense.

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