L’Angola commande de l’armement russe pour un milliard de dollars

Si, sur le continent africain, l’Algérie est un bon client de l’industrie militaire russe, l’Angola l’est aussi. Il faut dire que, depuis son indépendance acquise par rapport au Portugal en 1975, ce pays a été soutenu par l’Union soviétique et ses satellites, étant donné que le régime alors en place, issu du  Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), s’inspirait du marxisme-léninisme.

Aussi, il n’est guère surprenant d’apprendre que Luanda a passé commande pour plus d’un milliards de dollars de matériels militaires d’origine russe. Les contrats ont été signé à l’occasion d’une visite, la semaine passée, de Dmitri Rogozine, le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine.

Selon un porte-parole de Rosoboronexport, l’agence chargée de l’exportation des équipements militaires russes, il est ainsi question de livrer 18 avions de combat de type Su-30K pour environ 500 millions de dollars.

Ces appareils ont d’abord servi au sein des forces aériennes indiennes à la fin des années 1990 avant d’être retournés à à l’usine de maintenance de Baranovitchi, en Biélorussie dès la mise en service de la version MKI, plus perfectionnée. Ils avaient ensuite été proposés, sans succès, au Vietnam et au Soudan. Le montant du contrat comprend la maintenance et l’armement de ces chasseurs.

En outre, l’Angola a passé commande de pièces de rechange pour des matériels datant de la période soviétique (et ils sont nombreux), des armes légères, des munitions, des blindés, des canons et des hélicoptères de transport Mi-17. Aucune précision n’a été donné sur les volumes à livrer. Enfin, il a été convenu de construire dans le pays une usine destinée produire des cartouche.

Les forces aériennes angolaises mettent en oeuvre des MiG-21 Fishbed, des MiG-23 Flogger et quelques Su-27 Flanker acquis auprès de la Biélorussie, ainsi que des Sukhoi Su-22 Fitter et des Su-25 Frogfoot pour l’attaque au sol. Cependant, il est difficile d’établir un inventaire précis des matériels en dotation, ou du moins en état de vol. Si les appareils d’origine soviétique sont prédominants, Luanda a toutefois cherché à diversifier ses sources d’approvisionnement, en commandant plusieurs avions du constructeur brésilien Embraer (EMB-314  et EMB-312) ou de l’avionneur suisse Pilatus (PC-7).

En 2013, les forces armées angolaises ont bénéficié d’un budget de 5,7 milliards de dollars, soit 8,26% du budget national. Le pays peut compter sur d’importantes ressources pétrolières (9 milliards de barils de réserves prouvées, production de 1,91 million de barils par jour en 2008) ainsi que sur l’exploitation de mines de diamants.

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