Le prix Nobel de la paix décerné à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques

Le prix Nobel de la paix 2013 aurait pu être attribué à Malala Yousafzai, cette jeune pakistanaise qui a défié les taliban et dont le cheval de bataille est l’accès à l’éducation des jeunes filles dans son pays.

Mais finalement, ce 11 octobre, le comité Nobel a décidé de decerner ce prestigieux prix à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), en raison de ses « ses efforts considérables visant à éliminer les armes » de ce type.

C’est en quelque sorte un retour aux sources pour le comité Nobel, son fondateur, le chimiste Alfred Nobel,  ayant stipulé par testament que sa fortune, amassée grâce à l’invention de la dynamite, soit consacrée à récompenser les « bienfaiteurs de l’humanité » dans plusieurs domaines différents (physique, chimique, physiologie ou médecine, littérature et paix).

L’OAIC a été mise sous les feux des projecteurs à l’occasion de l’affaire syrienne. D’ailleurs, le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland, y a fait référence. « Les événements en Syrie, où des armes chimiques ont été utilisées, soulignent le besoin d’accroître les efforts pour se débarrasser de telles armes », a-t-il commenté.

L’OIAC a été fondée à La Haye en 1997 afin de faire appliquer la convention sur l’interdiction des armes chimiques, signée à Paris quatre ans plus tôt. Le 28 septembre, une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies l’a chargée de superviser le démantèlement, d’ici au 30 juin 2014, de l’arsenal chimique syrien.

L’adoption de ce texte a ainsi éloigné la perspective d’une opération militaire visant le régime de Bachar el-Assad, accusé notamment par les Etats-Unis et la France d’être le responsable de l’attaque au gaz neurotoxique lancée le 21 août dernier dans la banlieue de Damas.

Depuis l’entrée en vigueur de la convention, près de 82% des 71.200 tonnes des stocks déclarés d’agents chimiques ont été détruits sous la supervision de l’OIAC, qui affirme avoir effectué plus de 5.000 missions dans 86 Etats. Actuellement, 190 pays ont ratifié ce texte.

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