Les forces françaises ont « neutralisé » une dizaines de jihadistes au Mali

Le 1er octobre, soit 3 jours après l’attentat suicide commis à Tombouctou par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), un groupement tactique de la brigade française Serval a été impliqué, plus au nord, dans un accrochage ayant duré plus de quatre heures vers la localité de Douaya. Des membres des forces spéciales ont été engagés dans ces combats.

Le porte-parole de l’Etat-major des armées (EMA), le colonel Gilles Jaron, a expliqué, ce 10 octobre, qu’une patrouille française avait été informée de la présence de groupes jihadistes sur le marché de Douaya, à 700 km au nord-est de Bamako. Un hélicoptère a alors été envoyé sur place pour des « repérages », ce qui a provoqué la fuite de plusieurs pick-up

En milieu de journée, l’un des véhicules suspects a été repéré. « Très rapidement, il nous est apparu (…) que le pick-up contenait des éléments armés et de toute évidence, appartenant à un groupe armé terroriste », a expliqué le colonel Jaron.

Après les tirs de sommation de l’hélicoptère pour tenter de faire stopper le pick-up en question, les jihadistes, une dizaine, sont descendus de leur véhicule et ont  « immédiatement engagé » des tirs contre l’appareil. Les éléments terroristes ont tous fini par être neutralisés (c’est à dire tués) par les militaires français impliqués dans cet accrochage. Les détails sur la nature des forces engagées n’ont pas été donnés.

« Tous se sont battus jusqu’à la fin, sans, à aucun moment, faire signe ou tenter de se rendre », a précisé le porte-parole de l’EMA au sujet des jihadistes, en soulignant leur « omportements jusqu’au-boutistes ».

« Cela prouve l’extrême réactivité des forces françaises (…) Il a fallu prendre cette cible de vitesse, il a fallu combiner les moyens pour pouvoir se porter au plus vite avant qu’elle nous échappe », a aussi commenté le colonel Jaron.

Il s’agit de l’incident le plus meurtrier ayant eu lieu au Mali entre les jihadistes et les militaires français depuis le printemps dernier. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas eu d’accrochages auparavant… Ainsi, le 14 septembre, un peloton de légionnaires avait été accueilli par des « tirs nourris » lors d’une reconnaissance dans le secteur d’Almoustarat. Trois jihadistes avaient été capturés et les militaires françaises saisirent deux pick-up, dont un piégé, ainsi que du matériel et des munitions.

Par ailleurs, concernant les tirs contre Gao, le 7 octobre, le colonel Jaron a précisé que les jihadistes avaient lancé des roquettes « très artisanales », depuis un secteur situé à 16 km au nord de la ville. Cette attaque et celle ayant visé, le lendemain, un pont à Bentia, ont été revendiquées par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]