Les forces spéciales américaines ont mené un double raid en Somalie et en Libye

L’on se perdait en conjectures au sujet de l’attaque d’une villa appartenant aux jihadistes du mouvement somalien Shebab, située à Barawe, une ville côtière située au sud de Mogadiscio. L’on savait que, dans la nuit du 4 au 5 octobre, un commando de forces spéciales, appuyé par au moins un hélicoptère, était arrivé par la mer et que des échanges de coup de feu furent intenses et relativement brefs.

Plus tard, des responsables des Shebabs ont affirmé qu’ils avaient été visés par des forces spéciales britanniques et turques. Ce qui semblait fantaisiste, même si l’hypothèse d’un raid des SAS ou du Special Boat Service pouvait être crédible. Finalement, le porte-parole du Pentagone, George Little, a confirmé une information du New York Times selon laquelle ce raid en Somalie avait été mené par un commando des Navy Seals, les forces spéciales de la marine américaine.

« Je peux confirmer qu’hier, le 4 octobre, des militaires américains ont été engagés dans une opération de contre-terrorisme à l’encontre d’un terroriste shebab connu », a-t-il déclaré. Toutefois, il n’a pas été en mesure de dire si ce responsable des Shebab, « très recherché », a été tué au cours de cette opération étant donné que le commando a dû se replier précipitamment.

Parmi les jihadistes somaliens particulièrement recherchés par Washington figurent Ahmed Abdi Aw-Mohamed, alias Ahmed Abdi Godan, qui n’est autre que le chef des Shebabs, et Sheikh Mokhtar Robow (ou Abuu Mansur). Leur tête a été mise à pris à 7 millions de dollars pour le premier et à 5 millions pour le second.

Selon un responsable américain cité par le New York Times, cette opération est liée avec l’attaque terroriste contre le centre commercial deWestgate, à Nairobi, laquelle avait été revendiquée par les Shebabs somaliens.

Si le sort du responsable jihadiste visé à Barawe est incertain, en revanche, celui de Nazih Abdul Hamed al-Raghie, alias Abou Anas al-Libi, ne fait aucun doute. Ce membre d’al-Qaïda, passé par les rangs du Groupe islamique de combat libyen (GICL), a été capturé au cours d’une autre opération des forces spéciales américaines, menées cette fois à Tripoli, en Libye.

Les Etats-Unis recherchaient al-Libi pour son implication dans les attentats perpétrés en 1998 contre les ambassades américains de Nairobi et de Dar es Salaam (Tanzanie). Un de ses proches a expliqué qu’il avait été « enlevé » près de chez lui, après « la prière de l’aube » par un « groupe armé ».

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