L’avion embarqué chinois J-15 ne serait pas aussi performant que prévu

Le premier porte-avions de la marine chinoise, le Liaoning, a récemment passé trois mois en mer au cours desquels il a effectué des essais, avec notamment à son bord le chasseur de conception locale J-15 « Flying Shark », largement inspiré du Sukhoï Su-33 russe.

Officiellement, tous les tests ont été concluants. Sauf que, et c’est inhabituel en Chine où les médias sont contrôlés par le gouvernement, le Sina Military Network (SMN) a critiqué les capacités du J-15 « Flying Shark » qui, au lieu d’être un « requin volant » tiendrait plus du « poisson volant ».

Ce qui est reproché à cet appareil, comparé au F-18 américain par son concepteur, est qu’il ne peut pas décoller du pont incliné du Lioaning (le porte-avions chinois n’utilise pas de catapultes) avec les 12 tonnes d’armes qu’il est censé emporter.

Ainsi, si l’on ajoute le carburant, le J-15 ne peut mettre en oeuvre que seulement 2 tonnes d’armes et de munitions, soit l’équivalent de deux missiles anti-navires YJ-83K et de deux missiles air-air PL-8 de 115 kg et d’une portée de 20 km.

Dans cette configuration, le J-15 n’est donc pas en mesure d’emporter le missile air-air PL-12 (70-100 km de portée), plus lourd que le PL-8. Selon SMN, cette incapacité rend le J-15 vulnérable face à d’autres appareils étrangers, en particulier américains, comme le F-18.

« Même les forces aériennes vietnamiennes peuvent surclasser le missile PL-8 », estime le compte-rendu de SMN. Lequel ajoute que « sans pod de contre-mesures électroniques, un grand nombre de J-15 devront être mobilisés pour mener des missions simples alors que l’espace à bord du seul porte-avions en service de l’APL (ndlr, armée populaire de libération) est précieux.

La marine indienne, qui utilise le même type de porte-avions STOBAR (Short take-off but arrested recovery), n’a pas ce problème étant donné qu’elle met en oeuvre des MiG-29K, qui, avec un meilleur rapport puissance/poids,  peut emporter un maximum d’armes et de munitions.

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