Serval : Mission remplie à Tessalit pour les légionnaires du 1er Régiment Etranger de Cavalerie

Projeté au Mali depuis le Tchad avec une compagnie du 21e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa), le 3e escadron du 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC) a été engagés dès le début de l’opération Serval et participé ainsi au raid blindé entre Bamako et Tombouctou (900 km).

Depuis, l’engagement au Mali de ce régiment, équipé de chars AMX-10RC, s’est poursuivi avec l’envoi de son 1er escadron, qui, placé sous les ordres du capitaine Velut, a intégré le Groupement tactique interarmes (GTIA) Désert.

C’est ainsi que les 110 légionnaires du 1er REC du S/GTIA Blindé ont été déployés à Tessalit. Et le moins que l’on puisse dire est qu’ils n’ont pas chômé! Avec des condions climatiques très éprouvantes (50 à 60 degrés!), ils ont, comme leurs camarades, participé à la sécurisation des élections présidentielles maliennes, en appui à la Mission des Nations unies (MINUSMA).

Mais ils ont surtout continué à faire la chasse aux jihadistes. Au cours de 4 mois de présence, ils ont ainsi eu à mener des missions de reconnaissance « en totale autonomie » dans l’Adrar des Ifoghas.

Selon le capitaine Velut, interrogé par le quotidien La Provence lors de la prise d’armes marquant le retour de l’escadron à Orange, les 6 à 7 opérations d’une durée de 4 à 20 jours effectuées ont permis de découvrir 21 « caches d’armes lourdes et légères et des engins explosifs improvisés », de démanteler des « des ateliers d’explosifs » et de capturer une « dizaine de terroristes » qui « n’ont pas opposé de résistance face à la quinzaine de char AMX 10 RC ».

« La population se sentait protégée par notre action et notre présence. Nous avions avec nous des guides traducteurs interprètes », a en outre expliqué l’officier. Et quand il y avait des problèmes de communication, certains légionnaires ont parlé la langue arabe pour arriver quand même à se faire comprendre.

Pour le lieutenant-colonel Jean Peteul, le second du chef de corps (C2) du 1er REC, « la Légion n’a rien perdu de sa rusticité dans les conditions les plus difficiles » et a fait preuve de « solidité », de « capacité d’adaptation », de « disponibilité » et de « cohésion » grâce à une « préparation rigoureuse ».

Quant au dispostif français au Mali, il a évolué avec le départ de Tessalit du S/GTIA Blindé pour la ville de Gao, plus au sud. La relève des unités du GTIA Désert est en cours et elle est principalement assuré par le 3e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa). Il reste encore 3.200 militaires français sur ce théâtre d’opérations.

Photo : AMX-10 RC au Nord-Mali (c) EMA

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