Des forces spéciales « étrangères » ont lancé un raid en Somalie

Des forces spéciales non encore identifiées ont attaqué, au cours de la nuit du 4 au 5 octobre, une base des jihadistes « shebab » somaliens, à Barawe, une ville portuaire située à 180 km au sud de Mogadiscio.

Le fil des évènements est encore incertain. Selon la BBC, des hommes de ces forces spéciales seraient arrivés à Barawe par bateau. Le raid a probablement été appuyé par au moins un hélicoptères (certains témoins ont évoqué la présence de deux appareils).

Le bilan de cet assaut est là encore incertain, les shebab se contredisant entre eux. Ainsi  un de leurs responsables, Mohamed Abu Suleiman, a affirmé à l’AFP ne déplorer aucune perte dans les rangs jihadistes alors que dans le même temps, cheikh Abdiasis Abou Moussab, le porte-parole pour les opérations militaires de la milice, a indiqué à l’Associated Press (AP) qu’un milicien avait été tué.

« J’ai été réveillé par le bruit d’un hélicoptère tournant autour du quartier et quelques minutes plus tard, des coups de feu ont éclaté et duré près de dix minutes », a confié un témoin anonyme à l’AFP. « Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais c’était une attaque organisée visant une maison où se trouvaient des commandants shebab », a-t-il ajouté.

A priori, le commando cherchait à mettre la main sur un combattant étranger des shebab, lesquels ont revendiqué l’attaque terroriste d’un centre commercial de Nairobi (Kenya)  du 21 septembre dernier.

Ce n’est pas la première fois que les environs de Barawe sont le théâtre d’une opération des forces spéciales. En septembre 2009, un commando des Navy Seals avait été héliporté près du village d’Erile et ouvert le feu sur un convoi de membres d’al-Qaïda. Un certain Saleh Ali Saleh Nabahn, responsable des attaques contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar es-Salaam (Tanzanie), avait été tué.

En janvier, les forces spéciales française ont tenté, à Bulomareer, une opération pour libérer Denis Allex, un sous-officier de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) retenu par les shebab depuis juillet 2009. Malheureusement, l’otage a été tué par ses géôlier et deux membres du commando y ont perdu la vie.

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