Le chef d’état-major de l’armée de Terre espère ne pas perdre pas plus de 4 ou 5 régiments

Etant donné que la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019 prévoit la suppression de 23.500 postes, un certain nombre d’unités – régiments, bases aériennes et bases de défense – vont être dissoutes.

Même si le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que les forces opérationnelles seraient préservées au maximum, il n’en reste pas moins que l’armée de Terre devra se passer d’une brigade de combat sur les 8 qu’elle compte actuellement. Ainsi, le format de la force opérationnelle terrestre passera de 71.000 à 66.000 hommes projetables.

« Nous allons perdre l’équivalent d’une brigade interarmes, soit un état-major de brigade, qui est choisi et qui sera désigné fin 2014 », a ainsi récemment déclaré le général Bertrand Ract-Madoux, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères et des Forces armées du Sénat.

Qui dit une brigade en moins dit par conséquent des régiments à supprimer. Or, le général Ract-Madoux a indiqué espérer « ne pas avoir à » en « dissoudre plus de 4, voire 5 ». Dans le même temps, des « ajustements capacitaires seront effectués, en particulier dans le génie et les transmissions », a-t-il précisé. En revanche, il n’a pas parlé de la fermeture éventuelle d’un régiment d’hélicoptère de combat.

Dans le détail, 2 régiments d’infanterie passeront à la trappe. « L’un est choisi et sera désigné à la fin du mois, l’autre sera choisi parmi plusieurs propositions », a révélé le CEMAT. Contrairement à ce qu’a dit le député-maire de Carcassonne, Jean-Claude Pérez, l’éventualité d’une dissolution du 3e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa) n’est pas une « rumeur irrationnelle » étant donné que, selon le général Ract-Madoux, elle « fait partie des hypothèses de travail ».

L’arme blindée cavalerie (ABC) perdra un régiment, qui, lui aussi, « sera désigné à fin du mois », tandis qu’un autre sera déplacé. Cela confirme l’hypothèse d’une dissolution du 4e Régiment de Dragons, lequel serait remplacé à Carpiagne par le 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC), en provenance d’Orange.

Plus généralement, le général Ract-Madoux a estimé que « problématique des restructurations territoriales n’est pas le marquant de cette loi de programmation ». Selon lui, la « difficulté principale se posera dans l’environnement des forces », le « défi » consistant « à identifier les postes à supprimer dans des fonctions déjà rationnalisées depuis des années » et où « il n’y a pas beaucoup de marge ».

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