La France et l’Allemagne vont créer un « club » européen d’utilisateurs du drone Reaper

Le Royaume-Uni et l’Italie sont pour le moment les seuls pays qui mettent en oeuvre des drones Predator/Reaper, du constructeur américain General Atomics. La France les rejoindra bientôt, de même que, a priori, l’Allemagne, où une décision en ce sens devrait être confirmée, même si le Heron TP israélien était susceptible de tenir la corde.

D’où l’idée de créer un « club » d’utilisateurs de l’appareil américain. D’après l’amiral Guillaud, le chef d’état-major des armées, le principe en a été « agréé » par les Allemands, les Britanniques et les Italiens.

« Grâce à ce club, on saura un peu mieux ce que l’on veut. On a déjà parlé ici du développement incrémental par des charges utiles européennes. C’est un des points que le ministre négocie actuellement avec les Etats-Unis, le plus important, dans un drone, étant la charge utile », a-t-il récemment expliqué lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères et des Forces armées du Sénat.

En outre, le CEMA a relancé une autre idée consistant à créer une « brigade aérienne franco-allemande » autour du MQ-9 Reaper. « Cela signifie des entraînements, une maintenance et éventuellement un stationnement communs. La cocarde ne sera pas la même, et les déploiements seront différents, mais c’est mieux que rien! », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, concernant les drones tactiques de l’armée de Terre, les essais du Watchkeeper se poursuivent actuellement au Royaume-Uni ainsi qu’en France. « La version définitive n’est pas toujours acquise », a indiqué l’amiral Guillaud, qui a précisé que « les résultats ne sont pas encore ceux que nous espérions. » Et d’expliquer : « C’est un vecteur israélien, avec une charge utile Thales-UK. Nous sommes montés dans le train sans ajouter de sur-spécifications, qui auraient rendu la coopération impossible, retardé le système, et rendu le projet financièrement bien plus difficile. Notre volonté dans ce domaine est très nette. »

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