Syrie : 13 groupes rebelles ne reconnaissent pas la Coalition nationale

C’est une confirmation des rapports récents établis par IHS Jane’s et les Nations unies, lesquels affirment que plus de la moitié des groupes rebelles syriens sont issues de la mouvance jihadiste ou ont un « point de vue islamiste » sur le conflit syrien.

Ainsi, le 24 septembre, pas moins de 13 groupes insurgés, pour certains importants et influents, ont indiqué, dans un communiqué commun, ne pas reconnaître « la Coalition nationale syrienne et le gouvernement d’Ahmad Tomeh (récemment désigné) ». Qui plus est, ils affirment également que la loi islamique (charia) doit être instaurée en Syrie.

« Ces forces appellent tous les groupes civils et militaires à s’unir dans un contexte clairement musulman qui est fondé sur la charia, en faisant la seule source de la législation », avancent-ils, tout affirmant vouloir mettre « l’intérêt de la nation (islamique) au-dessus de l’intérêt de (chaque) groupe. »

Sans surprise, l’on trouve, parmi les signataires de cet appel, les jihadistes du Front al-Nosra, lié à al-Qaïda, et les islamistes d’Ahrar al-Cham. Jusque-là, rien de bien surprenant…  Mais le plus gênant est que des groupes rebelles appartenant à l’Armée syrienne libre (ASL), celle-là même à qui il est question d’envoyer des armes, ont également signé cet appel. C’est ainsi le cas de la 19e Division, de création récente, et celui de la Brigade Al-Tawhid, active près d’Alep.

Dans son rapport, IHS Jane’s affirmait que « l’idée que ce sont plutôt des groupes laïcs », c’est à dire souhaitant un Etat démocratique permettant la cohabitation de toutes les communautés, « qui dirigent l’opposition n’est juste pas confirmée ». Désormais, elle ne risque plus de l’être.

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