Le Scorpion, l’avion d’attaque au sol à bas prix de Textron

Vous vous souvenez sans doute de la publicité pour la Clio Baccara, dont le dialogue entre un émir et un prince arabes se terminait ainsi « Mais elle a tout d’une grande. Pas assez chère mon fils ». Eh bien ce type de communication pourrait servir pour le Scorpion, l’avion d’attaque au sol à bas prix développé en secret par Textron et sa filiale Cessna, en partenariat avec AirLand Enterprises, une start-up dont l’actionnariat compte d’anciens généraux de l’US Air Force.

Estimant que les budgets militaires vont baisser au cours des prochaines années – du moins en Europe et aux Etats-Unis -, l’industriel a développé, en moins de 18 mois, le prototype d’un biplace léger d’attaque au sol dont le premier vol est attendu pour la fin de cette année.

D’une longueur de 13,30 mètres pour une envergure de 14,4 mètres, le Scorpion serait en mesure de voler à une vitesse de 830 km/h et d’atteindre une altitude de 45.000 pieds grâce à deux turboréacteurs Honeywell TFE731. Le tout avec une autonomie de plus de 4.000 km.

D’une masse à vide de 5,4 tonnes, sa forme aérodynamique s’appuie sur un empennage bidérive et une voilure droite. Fabriqué en matériaux composites, le Scorpion dispose d’une soute pouvant emporter 1,3 tonnes d’armements, en plus de points de fixation sous les ailes.

D’après Textron et AirLand, qui l’ont présenté le 16 septembre dernier, cet appareil serait de nature à remplacer avantageusement des avions de combat plus sophistiqués et coûteux à l’entretien pour des missions de renseignement ISR, de surveillance, d’attaque au sol, voire d’entraînement. Son coût d’utilisation pour une heure de vol serait de l’ordre de 3.000 dollars, soit 8 fois moins que pour un F-16. Voilà une donnée qui peut faire réfléchir quand il s’agit d’aller neutraliser des pick-up de jihadistes en plein désert à l’heure où la « différenciation » des forces est à la mode.

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