Le président Hollande a donné un nouveau calendrier de retrait du Mali aux forces française

Si l’on avait dû s’en tenir aux déclarations faites par le président Hollande en mars dernier, les effectifs de l’opération Serval, au Mali, auraient dû s’élever à 2.000 hommes en juillet, puis à 1.000 d’ici la fin de cette année. Or, ils sont encore plus de 3.000 militaires français à être présents sur ce théâtre extérieur. Par ailleurs,

La raison principale de ce décalage entre les annonces présidentielles et la réalité vient des difficultés de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA), qui doit compter, à terme, plus de 12.000 casques bleus, à se déployer alors que, dans le même temps, il fallait assurer la sécurité de l’élection présidentielle malienne.

Quoi qu’il en soit, lors de son déplacement à Bamako pour l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien élu cet été, François Hollande a donné un nouvel échéancier concernant le désengagement des forces françaises.

« Vous êtes encore plus de 3000 et serez environ 2000 en novembre prochain. Selon les directives qui vous seront données, vous veillerez à ce que le scrutin des élections législatives se tienne dans les meilleures conditions. Vous serez 1000 hommes d’ici la fin du mois de janvier. Si nécessaire les forces françaises resteront présentes autour du Mali pour aider les forces africaines à juguler toute menace, parce que c’est d’abord et surtout aux Africains d’assurer leur propre sécurité », a ainsi déclaré le chef de l’Etat devant les militaires de la force Serval.

Même si les combats intenses sont terminés, il n’en reste pas moins que les groupes terroristes qui ont été chassés du Nord-Mali ont conservé une capacité de nuisance. Plusieurs incidents ont ainsi été rapportés lors de l’opération Dragon, menée du 31 août au 15 septembre par la force Serval, le long de l’axe Tessalit-Gao.

Le 8 septembre, un véhicule destiné à un attentat suicide a été découvert puis neutralisé. Deux jours plus tard, un camion abandonné mais piégé a été repéré par l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) engagé dans l’opération. Enfin, le 14 septembre, une patrouille d’hélicoptères constituée par un Tigre et une Gazelle ont détecté une activité suspecte au sud d’Almoustarat.

Deux avions Rafale ont alors été mobilisés pour confirmer le renseignement et intervenir le cas échéant. Il a été décidé d’y envoyer un peloton de légionnaires, lequel a été accueilli par des tirs « nourris » à son arrivée sur la position. L’accrochage aura duré une trentaine de minutes. Bilan : trois jihadistes capturés, dont un qui décédéra plus tard des suites de ses blessures. Les militaires français ont saisi deux pick-up, dont un était piégé, ainsi que de l’armement, plusieurs milliers de cartouches et du matériel de communication.

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