160 soldats tchadiens déployés au Mali réclament le paiement de leurs arriérés de soldes

Près de 160 soldats tchadiens appartenant à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA) onr quitté le camp d’Amachach, près de Tessalit (nord-ouest du pays), le 16 septembre, pour aller exiger le paiement de leurs arriérés de soldes à Gao, où une importante délégation militaire tchadienne était attendue.

Manifestement, ces soldats ont de quoi l’avoir mauvaise puisqu’ils n’auraient pas été payés depuis leur déploiement au Mali, où ils ont pris part aux opérations contre les groupes jihadistes aux côtés des forces françaises.

« Nous sommes 160 éléments. Nous sommes partis (…) de Tessalit pour réclamer de meilleures conditions de vie et réclamer aussi nos salaires. Ca fait neuf mois que nous sommes au Mali et beaucoup d’entre nous n’ont pas de salaire. Ca ne va pas », a expliqué un capitaine tchadien, dont les propos ont été rapportés par l’AFP.

A priori, ces militaires n’ont pas reçu leurs soldes ainsi que les primes qui leur avaient été promises par la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) pour la période allant de janvier à juin. Or, une enveloppe, pourtant prévue à cet effet, avait été financée par la l’Union européenne à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Seulement, nul ne sait où est passé cet argent.

Outre la question des soldes et des primes, ces soldats tchadiens commencent aussi à trouver le temps long et attendent d’être relevés. Ce qui, après 9 mois de mission et des combats particulièrement éprouvants, peut aisément se comprendre.

Abdelnasser Garboa

(00:55)

 

Coordinateur du Collectif de soutien aux Forces armées tchadiennes en intervention au Mali (Fatim)

 

« Les conditions de vie difficiles n’arrangent rien. Les soldats se sentent oubliés, et ont presque plus besoin d’un soutien moral que financier » a résumé, à l’antenne de RFI, Abdelnasser Garboa, coordonnateur du Collectif de soutien aux forces armées tchadiennes en intervention au Mali (Fatim).

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]