Prague devrait reconduire le contrat de location de ses 14 avions Gripen

Il y a 10 ans, ne pouvant se permettre d’acquérir les avions nécessaires pour remplacer ses MiG-21 à bout de souffle, la République tchèque a décidé de louer 14 appareils de type Gripen auprès de la Suède, dans l’attente de lancer un éventuel appel d’offres à l’échéance de cet accord, pour un montant annuel de 80 millions d’euros.

Seulement, cette année, et alors que le terme du contrat approche, Prague n’aura consacré que 1,08% de son PIB à sa défense. Et même si le chef du gouvernement intérimaire tchèque, Jiri Rusnok, a écarté l’idée de nouvelles coupes dans le budget des forces armées du pays, ces dernières ne seront pas en mesure de lancer un processus d’achat d’avions de combat en 2015.

Aussi, les marges de manoeuvre de Prague sont limitées, pour ne pas dire inexistantes. La solution serait donc de prolonger le contrat de location des 14 Gripen, en comptant sur un éventuel rabais consenti par la partie suédoise. Sauf que, l’an passé, le constructeur Saab n’avait pas l’intention de faire la moindre faveur au gouvernement tchèque.

« Si cette attitude non coopérative et assez surprenante pour moi perdure, le contrat arrivera fin 2014 à son expiration et un appel d’offres sera lancé », avait menacé, l’an passé, Petr Necas, le Premier ministre d’alors. « En ce moment, je n’arrive pas à imaginer l’armée tchèque sans supersoniques, mais le fournisseur risque de nous pousser jusqu’à la situation où il ne s’agira plus de Gripen », avait-il ajouté. En outre, il avait demandé à Saab de « jouer cartes sur table » et d’expliquer ce qu’il s’était passé au moment de la signature du contrat de location, sur lequel pèse des soupçons de corruption.

Finalement, il semblerait que Saab ait consenti à faire offre « plus avantageuse » sur le plan économique. D’ailleurs, lui non plus ne pouvait pas faire autrement que d’évoluer sur ce dossier dans la mesure où il aurait été perdant en cas de non reconduction du contrat de location des 14 Gripen.

Ainsi, l’accord qui se dessine serait valable pendant une période supérieure à 10 ans. C’est ce qu’a confié, la semaine passée, Vlastimil Picek, le ministre de la Défense. En revanche, il n’a pas donné de précision sur le prix qu’aura à payer Prague pour louer ces appareils vieillissants.

Cela étant, rien n’est encore fait. il reviendra au gouvernement, qui sera formé à l’issu des élections législatives anticipées prévues en octobre prochain, de conclure cet accord. A moins d’un rebondissement, il devrait être signé en 2014.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]