Le site de recrutement de l’US Marine Corps victime de pirates informatiques syriens

Le site dédié au recrutement du corps des Marines a été brièvement « défacé », c’est à dire que son apparence a été modifiée pour diffuser un message appelant les soldats américains à ne pas exécuter les ordres du président Obama si ce dernier est autorisé par le Congrès à lancer une intervention militaire contre le régime de Bachar el-Assad, en Syrie.

Les pirates ont également mis en ligne des photographies de personnes en uniforme brandissant des mots d’ordre comme « je ne me suis pas engagé pour sauver al-Qaïda dans la guerre civile syrienne », lesquelles sont apparues récemment sur les réseaux sociaux.

Il y a d’ailleurs de quoi s’interroger sur l’apparition de ces clichés : traduisent-ils une fracture au sein de l’armée américaine (d’autres soldats se sont faits photographier à visage découvert avec une pancarte appelant leurs camarades à ne pas faire de politique et à honorer leur engagement) ou bien font-ils partie d’une opération de manipulation?

Quoi qu’il en soit, les pirates informatiques fidèles à Bachar el-Assad, qui appartiennent sans au collectif appelé « Armée électronique de Syrie », ont revendiqué le piratage du site Marine.com. Selon le capitaine Eric Flanagan, ce dernier « n’a pas été mis en danger » et il « fonctionne maintenant normalement et nos équipes surveillent activement la situation et se préparent à atténuer les effets d’une éventuelle nouvelle attaque. »

En effet, le « défacement » d’un site n’entraîne généralement pas la perte de données. Cette opération consiste le plus souvent à exploiter une faille du système d’exploitation du serveur où le site est hébergé. Cette mésaventure est d’ailleurs déjà arrivée à Zone Militaire.

Quant à cette « Armée électronique de Syrie », elle a revendiqué une série d’actions sur Internet, comme, la semaine passée, le piratage de l’édition britannique du Huffington Post, du site du New York Times et de Twitter. Elle utilise des moyens relativement simples mais efficaces pour arriver à ses fins. A priori, elle n’est pas une émanation des forces armées syriennes et serait composé, selon la BBC, « de jeunes Syriens enthousiastes qui refusent de rester passifs devant la falsification massive des faits à propos des récents évènements en Syrie. »

Mais il semblerait qu’elle ait des liens avec le gouvernement syrien, l’un de ses membres, a rapporté le Figaro, ayant raconté avoir « rencontré un recruteur du gouvernement » pour se voir proposer « d’intégrer une unité de guerre électronique d’informaticiens. »

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]