Le niveau d’une unité de la force de frappe américaine épinglé

Assurer la dissuasion nucléaire exige l’excellence. Pourtant, aux Etats-Unis, ce n’est pas le cas. Ces dernières années, plusieurs incidents ont défrayé la chronique. Comme l’affaire de ces missiles nucléaires embarqués par erreur à bord d’un bombardier stratégique B-52 ayant survolé le territoire américain. Ou encore l’histoire de trois militaires du 91st Missile Wing, de la base aérienne de Minot, retrouvés en train de dormir au lieu de surveiller à les codes de lancement de missiles nucléaires Minuteman III.

A Minot, toujours, en mai dernier, 17 officiers de la même unité ont récemment été relevés de leurs fonctions, pour avoir obtenu des résultats en demi-teinte à des tests passés lors d’une inspection surprise. Le chef d’état-major de l’US Air Force, le général Welsh avait alors mis en cause l’attitude de ces militaires, et non leurs compétences. Cependant, tous ont pu retrouver leurs fonctions après un entraînement de 60 jours.

Et, au cours d’une autre inspection, cette fois sur la base aérienne de Malmstrom, dans le Montana, c’est le niveau du 341st Missile Wing, chargé de lancer, le cas échéant, des missiles balistique intercontinentaux Minuteman III, qui a été jugé insuffisant. Selon un communiqué de l’aviation américaine, cette unité a commis des « erreurs de niveau tactique au cours de l’un des exercices. »

Ce n’est pas la première que le 341st Missile Wing échoue lors d’une inspection de sûreté. Son groupe de maintenance avait en effet déjà été épinglé en 2008

« Un échec ne signifie pas que l’unité n’est pas capable d’accomplir sa mission », a précisé le général Jim Kowalski, le patron de l’Air Force Global Strike Command. « Ces inspections sont faites pour être difficiles à passer », a-t-il ajouté. Une prochaine devrait être prévue dans trois mois, ce qui donne largement le temps aux hommes du 341st Missile Wing de rectifier le tir, si l’on peut dire…

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]