Explosion à bord du sous-marin indien INS Sindhurakshak

Le sous-marin indien INS Sindhurakshak a été victime d’une explosion, vers minuit, ce 14 août, alors qu’il était à quai à Bombay, avec 18 marins à bord. Selon un porte-parole du ministère de la Défense, le bâtiment était opérationnel, c’est à dire qu’il disposait de « torpilles et de missiles ».

L’incendie provoqué par l’explosion a pu être éteint plusieurs heures après s’être déclaré. Des plongeurs ont été envoyés sur place pour tenter de retrouver les sous-mariniers bloqués à l’intérieur de la coque. L’INS Sindhurakshak, un sous-marin conventionnel de la classe Kilo acquis auprès de la Russie en 1997, a partiellement coulé, seule une partie étant encore visible à la surface.

C’est « la plus grande tragédie de ces derniers temps », a commenté A.K Antony, le ministre indien de la Défense. « Je suis triste en pensant aux membres de la Marine qui ont perdu leur vie au service de leur pays », a-t-il ajouté, sans donner de bilan précis concernant le nombre des victimes.

« Plusieurs marins ou autres personnes qui se trouvaient près du sous-marin au moment de l’explosion ont été admis à (l’hôpital) INHS Asvini avec des blessures », a indiqué un autre porte-parole du ministère de la Défense.

En février 2010, l’INS Sindhurakshak avait déjà victime d’un incendie à bord alors qu’il était à quai à Visakhapatnam, dans le sud du pays. Un marin y avait perdu la vie. Une batterie défectueuse avait été à l’origine de cet incident.

Par la suite, le bâtiment fut confié à l’entreprise russe Zviezdotchka pour être réparé et modernisé, avant d’être remis à la marine indienne en 2013. Un porte-parole de cette société a décliné toute responsabilité. Selon lui, le sous-marin était « opérationnel » et « tous les problèmes avaient été réglés. »

Bien évidemment, une enquête a été ouverte par les autorités indiennes afin de déterminer la cause de cette explosion. Si la piste d’un incident technique est probable, celle d’un acte terroriste n’est pas impossible non plus. Selon une source militaro-diplomatique russe dont les propos ont été rapportés par l’agence Interfax, « il n’est pas exclu que quelqu’un ait décidé de gâcher la fête nationale en Inde », laquelle est célébrée le 15 août.

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