Un militaire placé en garde à vue dans les locaux de la DCRI (MàJ)

Un jeune militaire a été déféré devant la section anti-terroriste du parquet de Paris, ce 11 août, au terme d’une garde à vue de 4 jours dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Ce sergent de 23 ans a été mis en examen pour détention de munitions de quatrième catégorie en relation avec une entreprise terroriste et dégradation de lieu de culte. Il a été placé en détention provisoire.

Interpellé sur la base aérienne de Lyon Mont-Verdun, ce sous-officier de 23 ans, décrit comme étant « proche des idées de l’extrême droite radicale », selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, avait « projeté de tirer à l’arme à feu contre une mosquée de la région lyonnaise » et « aurait par ailleurs violemment porté atteinte l’an dernier » à un autre lieu de culte musulman situé « dans la région bordelaise. »

Selon des sources proches de l’enquête, dont les propos ont été rapportés par l’AFP, il a reconnu avoir lancé, en août 2012, un cocktail molotov sur la porte de la mosquée de Libourne, près de Bordeaux. Cet acte n’avait provoqué que peu de dégâts et fait aucune victime. Là, il avait l’intention de s’en prendre à la mosquée de Vénissieux, à l’occasion de la fin du ramadan.

Toujours d’après les mêmes sources, le jeune sous-officier serait « solitaire et fragile psychologiquement » et traverserait une « période difficile » suite à une déception sentimentale. Ce sont ses proches qui ont alerté les autorités, craignant une dérive extrémiste.

Selon le communiqué de la Place Beauvau, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a félicité « les agents de la DCRI pour leur enquête ayant permis de mettre préventivement à la disposition de la justice et hors d’état de nuire » ce suspect.

« Le ministre de l’Intérieur réitère son engagement le plus résolu à lutter contre toutes les violences s’inspirant des idéologies les plus extrémistes, qui portent atteinte aux valeurs de la République et qui ont pour seul objectif de créer des tensions dans la société et de propager un climat de haine », poursuit le texte avant de conclure qu' »aucune tolérance ne sera admise. »

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