Le Japon lève le voile sur son navire militaire le plus imposant depuis 1945

Alors que l’on commémore, ce 6 août, le 68e anniversaire de l’explosion de la première bombe atomique sur Hiroshima, les autorités japonaises viennent de présenter le navire de guerre le plus important jamais construit dans l’archipel depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Développé depuis 2009 et encore en cours d’assemblage à Yokohama, le porte-hélicoptère Izumo, un bâtiment de 248 mètres de long, a officiellement été baptisé devant 3.600 personnes, dont le vice-Premier ministre, Taro Aso.

D’un coût de 900 millions d’euros, ce porte-hélicoptères, qui pourra mettre en oeuvre 14 appareils (alors que le BPC Mistral peut en emporter 16 de type Tigre ou NH-90), devrait entrer en service en 2015.

Le ministère nippon de la Défense a précisé que ce navire est « appelé à jouer un rôle essentiel tant en matière de défense de la souveraineté territoriale que de protection des voies maritimes, ainsi qu’en cas de désastres et catastrophes naturelles. »

Certains experts indépendants ont cependant estimé que l’Izumo pourrait théoriquement emporter des avions de combat à décollage vertical. Or, pour le moment, cela n’est pas dans les plans de Tokyo. Du moins pour le moment. En revanche, une éventuelle acquisition de V-22 Ospreys n’est pas impossible.

En tout cas, son apport sera déterminant pour les forces d’autodéfense du pays, qui cherchent à accroître leurs capacités amphibies, dans le cas où il leur faudrait reprendre de vive force les îles Senkaku, qui, revendiquées par Pékin, font l’objet d’intrusions régulières de la part des garde-côtes chinois.

Justement, du côté de la Chine, l’on se dit « préoccupé par l’expansion constante des équipements militaires du Japon. » Cela étant, en la matière, Pékin n’a pas trop de leçon à donner à son voisin, avec la mise en service récente de son premier porte-avions et le lancement, a priori, d’un second navire du même type.

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