La construction du second porte-avions chinois a-t-elle commencé?

Acheté à l’Ukraine pour en faire un casino flottant, le porte-avions Varyag a finalement été remis en état avant d’être le premier navire de ce type à entrer en service au sein de la marine chinoise sous le nom de Liaoning.

En juin dernier, les premiers pilotes chinois ont obtenu leur qualification pour opérer depuis le pont d’envol de ce porte-avions, suite à une période d’entraînement de 25 jours avec des avions Shenyang J-15. Pour autant, le Liaoning n’est pas encore totalement opérationnel étant donné qu’il faut encore compléter son groupe aéronaval, notamment en matière de lutte anti-sous-marine et de navires logistiques.

Cela étant, Pékin n’a jamais fait mystère de son intention de se doter d’un second porte-avions. Voire même davantage. Cette éventualité avait été évoqué, en avril dernier, par le directeur adjoint du cabinet de la Marine de l’APL (Armée populaire de libération), le contre-amiral Song Xue.

Ce dernier avait en effet indiqué que l’état-major chinois espérait un second porte-avions « plus grand » pourvant « transporter plus d’avions » par rapport au Liaoning . A la question de savoir où ce bâtiment serait construit, le contre-amiral Song Xue avait simplement affirmé que des informations régulièrement publiées par la presse chinoise et selon lesquelles il serait assemblé à Shangaï étaient « inexactes ».

Mais de récentes photographies, présentées comme ayant été prises justement  au chantier naval de Shangaï semblent suggérer le contraire. Ainsi, ces clichés montrent ce qui pourrait effectivement être un élément de la coque d’un porte-avions. La taille et la découpe de la structure laisse en tout cas à le penser.

L’on peut y voir ce qui pourrait être un hangar pour les aéronefs ainsi qu’une encoche en V sur le côté droit. Pour certains, il s’agirait d’un espace prévu pour y ajouter une catapulte. Or, le Liaoning n’en dispose pas…

Aussi, des analystes pensent que la Chine chercherait à reproduire le porte-avions « Ulyanovsk », qui devait être un porte-avions à propulsion nucléaire et dont la construction fut arrêtée après la chute de l’URSS. Et cette piste est d’autant plus intéressante que des images satellites montreraient des essais chinois de catapulte près de Shangaï. Mais pour le moment, l’on en est réduit à faire des hypothèses. Car il se peut également que le navire en cours de construction soit simplement un dérivé du Liaoning.

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