Le patrouilleur « La Tapageuse » va reprendre du service aux Philippines

En mai 2012, le patrouilleur P-400 « La Tapageuse » quittait Papeete (Polynésie française) où il était affecté pour rallier Brest. Après un périple de 14.000 milles en passant par l’océan Pacifique, puis le canal de Panama, les Caraïbes et l’Atlantique, le bâtiment, alors commandé par le lieutenant de vaisseau Thibault Lavernhe, a été retiré du service actif, tout comme l’avaient été avant lui La Fougueuse, L’Audacieuse, La Boudeuse, La Railleuse et La Rieuse.

Mais La Tapageuse pourrait fort bien reprendre du service. Pas en France, en dépit du manque criant de patrouilleurs pour assurer la couverture de la seconde plus importante zone économique exclusive du monde… Mais aux Philippines. En effet, Manille serait intéressé par l’acquisition de ce navire pour son corps de garde-côtes.

Selon le commandant de ce dernier, le contre-amiral Rodolfo Isorena, La Tapageuse apporterait une « contribution importante » à la flotte des gardes-côtes et permettrait d’accroître leurs capacités en matière de sécurité et de protection de l’environnement. L’officier a précisé, à un quotidien local, que le prix d’achat de cet ancien patrouilleur de la Marine nationale serait de l’ordre de 6 millions d’euros.

A priori, le processus a l’air d’être bien avancé puisque le contre-amiral Isorena a également indiqué que l’achat avait déjà été approuvé par Joseph Emilio Abaya,

le secrétaire philippin aux Transports. La Tapageuse devrait passer 9 mois en cale sèche pour une remise à niveau et subir quelques travaux pour être ensuite livrée aux Philippines en avril 2014.

Le commandant des gardes-côtes philippins a estimé que le patrouilleur, même s’il affiche 26 ans au compteur, pourrait encore être opérationnel encore pendant une vingtaine d’années. Par ailleurs, il a aussi indiqué que Manille négocie l’achat de 5 autres navires, neufs cette fois, dont 4 de 24 mètres et un de 82 mètres.

La Tapageuse était le 10e et dernier patrouilleur P-400 construit par les CMN de Cherbourg à être livré à la Marine nationale, en 1988. Long de 54,8 mètres pour 8 mètres de large, ce navire affiche un déplacement de 480 tonnes en charge. Pouvant naviguer à une vitesse de 23 noeuds et mis en oeuvre par une trentaine de marins, il est armé par un canon de 40 mm et un autre de 20 mm ainsi que par des mitrailleuses.

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