Le nombre d’agressions contre les gendarmes a baissé en 2012

Selon les stastistiques livrées par l’Observatoire de la délinquance et des réponses pénales (ODRP), 3.087 atteintes ont été commises en 2012 à l’encontre des militaires de la gendarmerie et des biens de cette dernière.

Ainsi, l’ONDRP a constaté 1985 agressions phyiques contre les gendarmes, soit un chiffre en repli de 12% par rapport 2011. Au total, 3.942 militaires y ont été exposés (-13%) et 1.342 ont été blessés (-6,7%).

Pour l’essentiel, ces agressions physiques ont eu lieu lors d’interventions et d’interpellations (62,5%), de contrôles routiers (13,5%) et de missions de surveillance (7,5%). Dans 22% des cas, il a été fait usage d’armes à feu.

Les départements où les agressions contre les gendarmes ont été les plus nombreuses sont la Guyane (58 faits), la Guadeloupe (55), l’Oise et la Loire-Atlantique, où la contestation visant la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes explique largement cette « montée sur le podium ».

Quant aux atteintes aux biens de la gendarmerie, ils ont augmenté de près de 10% par rapport à 2011 et de 69% depuis 2007. Principalement, ce sont les véhicules de service qui sont visés (34% des cas). « La majorité des atteintes sont constituées par des dégradations (542 en 2012), des vols (180 concernant principalement des effets ou des matériels appartenant aux militaires), des jets d’objets (86), des percussions (82). D’autres atteintes sont constituées par des tags, des jets de produits incendiaires, des tirs par arme voire des explosifs », précise l’ONDRP.

Pour la police, le nombre d’atteintes physiques a également baissé en 2012, mais dans une proportion moindre (-4,5%). L’ONDRP relève cependant que les « atteintes verbales – dont les menaces de mort – ont au contraire augmenté de 12,2% (…), avec 3.470 faits contre 3092 en 2011 », un niveau qui n’a jamais été aussi élevé depuis 2008, et que « le nombre de policiers blessés lors d’une mission antidélinquance a cru de 12,8% %. »

Au contraire des gendarmes, les policiers ont des syndicats qui sont autorisés à donner leur sentiment sur ces stastistiques. Ainsi, pour Frédéric Lagache, d’Alliance, la baisse du nombre de ces agressions contraste « avec la réalité du terrain. » « Nos collègues nous disent qu’il y a toujours plus d’agressions », a-t-il affirmé. « Les agressions restent encore très importantes en volume et très violentes, comme on a pu le constater ce week-end du 14-Juillet », a estimé Nicolas Comte, du syndicat de policiers Unité SGP-FO.

Par ailleurs, et c’est une précision donnée par l’ONDRP, « le volume des atteintes » aux gendarmes peut difficilement être mis en comparaison avec celui » des policiers (en tenant compte du ratio faits/personnels) car la Gendarmerie nationale ne dispose pas « d’un marqueur » dans ses bases permettant d’identifier ses personnels en tant que victime d’un fait délictueux. » Et d’ajouter : « Les atteintes aux personnels connues reposent sur les éléments recueillis dans un message spécifique ‘EVENGRAVE’. Tous les faits commis et portant atteinte aux militaires de la gendarmerie ou à l’institution ne font pas l’objet d’un message ‘EVENGRAVE’. Aussi, le périmètre des données disponibles en est limité. »

En outre, Christophe Soullez, le directeur de l’ONDRP a insisté sur le fait que « le volume des atteintes physiques à l’encontre des gendarmes est difficilement comparable avec celui des policiers etant donné la gendarmerie a une définition du blessé plus restrictive que dans la police. »

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