2.000 soldats libyens seront formés au Royaume-Uni

La situation en Libye est préoccupante à plus d’un titre. Les intérêts occidentaux, en particulier ceux des pays ayant contribué à la chute du régime du colonel Kadhafi, sont menacés, les institutions libyennes ont toutes les peines du monde à imposer leur autorité, les milices armées, constituées pour certaines ayant des liens avec la mouvance jihadiste, refusent de désarmer…

En outre, le sud (Fezzan) et l’est (Cyrnéaïque, Benghazi) deviennent, s’ils ne le sont pas déjà, des « trous noirs sécuritaires », avec l’implantation de groupes terroristes islamistes.

Lors d’un déplacement à Tripoli, le 31 janvier dernier, le Premier ministre britannique, David Cameron, avant annoncé un plan d’aide à l’intention des autorités libyennes visant à les aider à former leurs propres forces armées et de police.

« Nous avons approuvé (…) un accroissement de la formation militaire que nous offrons et une augmentation du nombre de conseillers pour les questions de police », avait-il affirmé à l’époque.

Et ces paroles vont prochainement se traduire en actes étant donné que le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a annoncé, ce 9 juillet, que 2.000 soldats libyens seraient formés, par petits groupes, par la British Army sur le site de l’ancienne base de la Royal Air Force (RAF) de Bassingbourn Barracks, dans le Cambridgeshire.

Ces stages, d’une durée de 10 semaines, consisteront à donner une instruction de base en matière de combat d’infanterie. Selon William Hague, les frais seront à la charge du gouvernement libyen, et non à celle des contribuables britanniques. Et d’ajouter : Londres « croit fermement qu’une la Libye stable, ouverte et démocratique, contribuant à la sécurité régionale, est dans l’intérêt du Royaume-Uni. »

« La formation des personnels des forces armées libyennes au Royaume-Uni fait partie d’un programme plus large en matière de défense et de sécurité, mis au point avec les Etats-Unis, le France et l’Italie », a expliqué Philip Hammond, le ministre britannique de la Défense.

« Ce programme vise à soutenir les efforts du gouvernement libyen pour accroître l’efficacité et la capacité de ses forces et de ses institutions judiciaires et de lui permettre de conserver le monopole de l’État sur la sécurité », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, l’Otan devait envoyer à Tripoli, le mois dernier, une équipe d’experts, afin « d’examiner les possibilités de lancer une mission d’entraînement et de formation des forces libyennes », laquelle se ferait « en dehors de libye ». Enfin, l’Union européenne a lancé, en mai, ma mission civil EUBAM Libye pour aider les autorités libyennes à sécuriser leurs frontières.

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