L’armée malienne a enfin pris position à Kidal

Il y a encore peu, les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), à l’origine de l’offensive ayant conduit à l’installation de groupes jihadistes dans le nord du Mali, refusaient toute présence de l’armée malienne dans la ville de Kidal, leur bastion historique, libéré par les forces françaises de l’opération Serval en janvier.

Au début du mois dernier, et sur fond d’actes racistes commis à l’égard des populations noires par le MNLA, les autorités de Bamako décidèrent de lancer une offensive vers Kidal. L’on pouvait alors craindre le pire, surtout après les premiers combats ayant opposé 4 bataillons de l’armée malienne aux rebelles touareg dans la localité d’Anefis.

Mais finalement, l’accord conclu à Ouagadougou, le 18 juin, entre les autorités maliennes et les Touareg aura permis d’éviter une nouvelle confrontation et de permettre dans le même temps la tenue, à la fin du mois, du premier tour de l’élection présidentielle. Ce texte prévoit notamment le retour de l’armée malienne à Kidal et le cantonnement des rebelles du MNLA.

Selon le porte-parole de l’état-major des forces armées maliennes (FAMA), le lieutenant-colonel Souleymane Maiga, environ 150 soldats sont arrivés, le 5 juillet, à Kidal. Une première depuis plus d’un an.

« Notre armée est arrivée a Kidal. C’est une arrivée pacifique, coordonnée et tout se passe bien. Il y a plus de 150 éléments de l’armée » à Kidal, a-t-il annoncé. Quant aux combattants du MNLA, leur « lieu du cantonnement (…) est connu, nous attendons qu’ils respectent les accords signés », a précisé le lieutenant-colonel Maiga.

« Pour nous, il ne s’agit pas d’aller faire la chasse aux sorcières. Nous ne partons pas à Kidal pour créer des problèmes. Nous partons pour assurer la paix et la sécurité », a-t-il encore insisté.

A Kidal, les soldats maliens ont rejoint les militaires français de Groupement tactique interarmes (GTIA) Désert ainsi que les casques bleus de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali.

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