Le bataillon malien Waraba sera « accompagné » par des militaires français

Les 700 hommes et 80 véhicules du bataillon Waraba, le premier des Forces armées maliennes (FAMA) à avoir été formé par la mission européenne EUTM Mali, ont quitté le camp de Koulikoro, le 21 juin, pour rejoindre, 4 jours plus tard, la ville de Gao, où ils tiendront garnison dans un premier temps.

Cependant, cette unité ne sera pas livrée à elle-même dans la mesure où elle sera « accompagnée » par un détachement d’appui opérationnel (DAO) fort d’une vingtaine de militaires français engagés dans l’opération Serval.

La mission de ce DAO est de conseiller le bataillon Waraba tout en coordonnant son action avec celle du Groupement tactique interarmes (GTIA) Désert et cela, même si l’Etat-major des armées à Paris estime qu’il est « aujourd’hui autonome et capable de mener des actions de combat en autonomie ou avec d’autres forces. » De même source, cet accompagnement vise « à ce que leur montée en puissance se déroule de façon progressive et le plus efficacement possible. »

Par ailleurs, le 24 juin, la brigade Serval a transmis la responsabilité du poste de filtrage de l’aéroport de Gao aux FAMA. Ce transfert s’est fait progressivement, après deux semaines de contrôles menés conjointement.

Dans le même temps, les opérations des forces françaises se poursuivent, notamment dans la région de Gao. Des missions de reconnaissance sont ainsi régulièrement menée. Au cours de l’une d’entre elles, la semaine passée, des armes et des munitions (350 obus de calibre 82 et 2 lance-roquettes de 122 mm) ont à nouveau été découvertes, cette fois dans le secteur d’Amakouladji.

Enfin, l’activité aérienne reste encore relativement élevée, avec environ 80 sorties, dont une trentaine pour l’appui feu au profit des troupes engagées au sol. Les 3 Mirage 2000D du détachement Chasse (DETCHASSE) de Bamako ont quant à eux été relévés le 24 juin. Depuis le début de l’opération Serval, ces appareils, qui ont donc été remplacés, ont effectué 450 missions pour près de 2.200 heures de vol.

Photo : Bataillon Waraba sur la route de Bamako (c) EUTM Mali

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