Epargnée par un nouveau plan d’austérité, la Défense britannique devra quand même faire des économies
Le nouveau plan d’austérité devant permettre au Royaume-Uni de rétablir ses finances publiques en économisant 11,5 milliards de livres a ainsi été présenté le 26 juin par le George Osborne, le chancelier de l’Echiquier, c’est à dire le Trésor britannique.
Alors que certains craignaient des coupes drastiques supplémentaires dans le budget de la Défense, il n’en a finalement rien été. Pour l’essentiel, les forces armées de sa majesté ont en quelque sorte sauvé les meubres, leurs responsables, mais aussi leur ministre de tutelle, Philip Hammond, ayant semble-t-il su convaincre des effets que de nouvelles encoches dans leur dotation ne manqueraient pas de causer.
Ainsi, les effectifs militaires du ministère britannique de la Défense (MoD) ne seront pas affectés par de nouvelles réductions, ce qui ne sera toutefois pas le cas des postes occupés par des civils.
Dans l’ensemble, le budget sera gelé à 24 milliards de livres sterling en terme de trésorerie (soit une perte de -1,9% avec l’inflation) tandis que l’enveloppe destinée aux équipements sera de 14 milliards, avec une hausse de 1% par an, pour la période 2015-16.
Cette relative stabilité du budget du MoD demandera cependant à ce dernier quelques efforts, à hauteur de 875 millions de livres. Enfin surtout à ses employés civils, dont les effectifs vont donc diminuer (90 millions d’économies) et dont les traitements seront gelés. Cette dernière mesure permettra de dégager 135 millions de livres.
Une autre consistera à renégocier à la baisse certains contrats de maintien en condition opérationnelle (MCO) ainsi que ceux signés dans le cadre du système « Private Finance Initiative » (PFI), l’équivalent britannique des externalisations. L’enjeu sera de trouver 350 millions de livres.
Il est également question de grouper les achats de services et d’équipements courants avec d’autres ministères. Serait par exemple ainsi concerné le matériel informatique ou l’entretien. Là, ce sont 300 millions d’économies qui sont attendus.
Dans l’ensemble, les forces armées britanniques ont en quelque sorte sauvé les meubles en évitant de nouvelles coupes budgétaires drastiques, alors que la réforme dont elles font l’objet depuis 2010 n’est pas encore terminée. Les autres ministères ne peuvent pas en dire autant, leur budget devant être réduit de 8 à 10% en moyenne.
