L’US Army réduit le nombre de ses brigades de combat

Avec une baisse de ses ressources financières de près de 500 milliards de dollars au cours de la décennie et les effets de la mise sous séquestre de son budget suite au désaccord au Congrès sur la dette des Etats-Unis, le Pentagone va devoir logiquement se serrer le ceinturon.

Et l’US Army va être particulièrement affectée par ces contraintes budgétaires, dans la mesure où elle doit réduire ses effectifs de 570.000 à 490.000 hommes, soit au niveau auquel ils étaient avant les attentats du 11 septembre 2001. Son chef d’état-major, le général Ray Odierno, a précisé que cet objectif serait atteint dans la mesure du possible par des départs volontaires.

Cette réduction de format se traduira par la dissolution de 12 brigades de combat (chacune compte 3.500 militaires) sur les 45 que compte actuellement l’US Army. Dix d’entre elles sont situées aux Etats-Unis, les deux autres étant basées en Allemagne. Le sort de ces dernières avait déjà fait l’objet d’une annonce l’an passé.

Pour l’essentiel, les brigades situées près de la région Asie-Pacifique ne seront pas désactivées. Seule la base de Lewis-McChord, implanté dans l’Etat de Washington, donc sur la façade ouest du pays, sera concernée par cette « plus vaste réorganisation depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale », dixit le général Odierno.

Dans le même temps, la volonté de l’US Army est de préserver, autant que possible, ses capacités de combat. C’est donc sur les postes administratifs et ceux liés au soutien que porteront essentiellement les coupes, afin de conserver peu ou preu le même nombre de bataillons, leur nombre devant passer de 98 à 95.

L’idée est de renforcer les brigades de combat restantes (12 blindées, 7 Stryker et 14 d’infanterie), en leur ajoutant un bataillon supplémentaire, prélevé sur celles qui vont disparaître. Leurs effectifs seront augmentés de 600 à 800 hommes.

Le général Odierno a précisé que ce dispositif pourrait faire l’objet d’ajustements dans les deux ans qui viennent, avec la suppression d’une brigade blindée au profit d’une unité Stryker. Encore que, cela dépendra aussi des contraintes budgétaires car si la séquestration (avec ses coupes automatiques) devait durer, alors la réduction d’effectifs sera plus importante qu’annoncée, avec la suppression de 100.000 postes supplémentaires.

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