Mali : Encore 4 nouvelles caches d’armes découvertes par la brigade Serval

Le 1er juillet prochain, et sous réserve d’un réexamen du Conseil de sécurité des Nations unies, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) commencera son déploiement, avec l’intégration des effectifs de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), fournis par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le Tchad.

Au total, la MINUSMA comptera 11.200 casques bleus, appuyés par une force de réaction rapide fournie par les forces françaises. Elle sera commandée par le général rwandais Jean Bosci Kazura, lequel sera secondé par l’actuel commandant ajoint de la MISMA, le général nigérien Abdou Kaza. Le chef d’état-major de cette mission va revenir à un officier français étant donné que le colonel (et future général) Vianney Pillet, de l’arme blindée cavalerie, actuellement en poste à l’état-major de l’armée de Terre, a été désigné pour cette fonction.

Cela étant, et alors que les casques bleus prendront donc très bientôt le relais au Mali, les forces françaises engagées dans l’opération Serval continuent leurs opérations. Au cours des 7 derniers jours, l’activité aérienne est restée intense, avec encore une trentaine de sorties dédiées à l’appui-feu, pour 45 au ravitaillement et au renseignement et 25 au transport.

Et, après l’opération Orion, récemment menée, le Groupement tactique interarmes (GTIA) Désert a poursuivi en a conduit une nouvelle, appelée Sirius, du 12 au 18 juin. Cette fois, il s’est agi de reconnaître les secteurs au sud de Tessalit, dans la région de l’Adrar des Ifoghas.

Trois pelotons d’AMX-10 RC et une section d’infanterie sur VAB, appuyés par un groupe mortier et une section du génie, ont ainsi mené une reconnaissance dans la vallée d’Assamlmal, au sud d’Aguelhok, avec un appui aérien fourni par des Rafale et des renseignements transmis par des avions de patrouille maritime Atlantique 2 et les deux drones Harfang basés au Niger.

Grâce également à des informations données par la population locale, les militaires français ont ainsi pu découvrir 4 nouvelles caches d’armes et saisir une trentaine de roquettes, des grenades, 2 canons de 37 mm ainsi qu’une dizaine d’obus de mortier. Et, comme lors de l’opération Orion, une quinzaine de tonnes de « matières actives », probablement des engrais, permettant de fabriquer des engins explosifs improvisés, ont été trouvées.

Par ailleurs, le détachement « Génie » de la brigade Serval a été relevé. Jusqu’à présent, il comprenait des unités issues des 31e et 13e régiments du Génie (RG), un groupe cynophile du 132e bataillon cynophile de l’armée de terre (132e  BCAT), d’une équipe WIT (weapons intelligence team) du centre interarmées MUNEX (CIAM) et de la gendarmerie.

Au cours de ces dernières semaines, ce détachement a accompli de nombreuses missions de sécurisation et de dépollution de sites. Il a en outre installer un pont Bailey sur le fleuve Niger, avec de rétablir la circulation et les échanges commerciaux dans la région de Tassiga (est du Mali).

Désormais, le détachement « Génie » est armé par 1er Régiment Etranger de Génie (REG) ainsi que par des éléments des 31e et le 19e RG. Il compte un groupe de commandement, 3 sections (combat, énergie, aide au déploiement opérationnel), 4 groupes (appui, fouille opérationnelle spécialisées, cynophyle, aide au déploiement lourd), 2 équipes EOD (Explosive Ordnance Disposal) et 1équipe WIT (Weapons Intelligence Team).

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