L’armée libanaise promet de riposter en cas de nouvelle frappes syriennes sur son territoire

Un hélicoptère syrien a tiré deux roquettes, le 12 juin, sur le centre de la localité libanaise d’Aarsal, dont une partie de la population – sunnite – soutient les rebelles hostiles au régime de Bachar el-Assad. Au moins une personne a été blessée.

Ce n’est pas la première fois que Aarsal est ainsi visée. Cette localité sert en effet de point de passage entre le Liban et la Syrie pour les rebelles et les réfugiés syriens ainsi que les armes. Récemment, suite à la bataille de Quousseïr, à laquelle ont participé, aux côtés des forces de Bachar el-Assad, des combattants du Hezbollah, la milice chiite libanias, elle a accueilli des dizaines d’insurgés blessés.

Cela étant, l’état-major libanais a vivement réagi à ce nouveau raid de l’armée syrienne, ce qui risque de provoquer des tensions entre le gouvernement et le Hezbollah. « Les unités de l’armée déployées dans la région (touchée mercredi) ont pris les mesures défensives nécessaires pour riposter immédiatement à toute violation similaire », a-t-il prévenu, dans un communiqué.

Il s’agit d’un avertissement très rare dans l’histoire des relations entre les deux pays, la Syrie auant été la puissance de tutelle politico-militaire du Liban dans le passé.

En outre, le président libanais, Michel Sleimane, a également dénoncé le raid syrien contre Aarsal, en évoquant une « violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » de son pays et en prévenant que le Liban pourrait « prendre des mesures pour se défendre » et « saisir » les Nations unies ainsi que la Ligue arabe.

La semaine passée, l’armée libanaise avait mis en garde contre toute tentative de déstabilisation. Et ce risque est bel et bien réel étant donné que, quelques heures après l’attaque sur Aarsal, quatre roquettes tirées depuis le territoire syien sont tombées sur la plaine de la Bekaa,une région à majorité chiite et bastion du Hezbollah.

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