Il n’y aura pas de casques bleus russes sur le plateau du Golan

Suite à la décision de l’Autriche de retirer ses 377 casques bleus engagés dans la Force des Nations unies pour l’observation du désengagement sur le Golan (FNUOD), chargée de faire respecter le cessez-le-feu entre Israël et la Syrie dans ce secteur, le président Vladimir Poutine a proposé aux Nations unies un contingent russe pour les remplacer, alors que la Russie reste est l’un des principaux alliés du régime de Bachar el-Assad, aux prises avec une guerre civile depuis mars 2011.

Seulement, cette offre a été refusée par l’ONU, qui cherche par ailleurs des pays contributeurs pour remédier au désengagement autrichien. Et cela ne semble guère facile étant donné que les candidats ne sont pas nombreux. « On ne se bouscule pas au portillon », a même commenté un diplomate. Il y a quelques semaines, Fidji s’était engagé à fournir des troupes pour compenser le retrait du Canada, du Japon et de la Croatie. Mais pour le moment, cela n’a pas été suivi d’effet.

« Nous sommes sensibles au fait que la Russie envisage de fournir des troupes pour le Golan, mais l’accord de désengagement et son protocole, conclu entre la Syrie et Israël, n’autorisent pas les membres permanents du Conseil de sécurité à participer à la Fnuod », a ainsi expliqué, le 7 juin, Martin Nesirky, le porte-parole de l’organisation.

Pour l’ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine, cette objection  n’a plus raison d’être car les « temps ont changé ». « Le protocole de désengagement a été signé il y a 39 ans en pleine Guerre froide, maintenant le contexte est totalement différent et la Fnuod est en mauvaise posture. Nous proposons de sauver la Fnuod mais il faut évidemment régler ce problème, a-t-il affirmé.

Cela étant, sachant que Moscou soutient Damas et que les rebelles syriens sont à l’origine de la plupart des incidents ayant conduit l’Autriche à retirer ses troupes du Golan (enlèvements brefs de casques bleus, tirs), la mission de militaires russes éventuellement engagés au sein de la FNUOD serait pour le moins délicate, et cela d’autant plus que les règles d’engagement de la force de l’ONU sont limitées et que ses membres ne sont seulement équipés d’armes de poing pour leur défense.

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