Un soldat part en vadrouille avec un véhicule militaire

Il y a 5 ans, un légionnaire avait emprunté un VAB (véhicule de l’avant blindé, d’une masse de 13 tonnes) pour faire le mur alors que son régiment était en exercice au camp de Sissonne. Le quotidien L’Union rapporte une histoire presque semblable dans son édition du 6 juin.

Ainsi, une soldat de 1ere classe du 3e Régiment du Matériel (RMAT) de Muret, a été condamné, le 5 juin, à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Châlons pour avoir volé un véhicule militaire (le modèle n’a pas été précisé) afin de se payer une petite virée à Reims alors que son unité était en manoeuvre à Mourmelon.

Bientôt âgé de 21 ans, ce soldat, Stanislas B., a subtilisé les clés du véhicule à son chef de section pour pouvoir se faire la malle pendant que ses camarades regagnaient leurs quartiers. Après avoir retiré de l’argent liquide à un distributeur de Mourmelon, le jeune militaire a pris la direction de Reims. Comme il l’a expliqué à la barre du tribunal, il voulait « faire un tour là-bas pour voir si ça bougeait. »

Seulement, sur le chemin du retour, le soldat a eu un accident au volant du véhicule, à la sortie de Reims. Au lieu de garder son sang froid et de rendre-compte, au risque de prendre un savon bien mérité, il a au contraire pris le premier train en partance pour Paris.

Il ne donnera signe de vie à sa hiérarchie que le lendemain. Entre temps, les gendarmes avaient pu retrouver le véhicule accidenté. Bien évidemment, son régiment à déposé plainte. Et, pour corser le tout, Stanislas B avait été déclaré inapte à la conduite, au tir et, sans doute plus anedoctique, au parachutisme. Qui plus est, il n’a pas de permis de conduire… Et il était déjà sous le coup d’une peine de mise à l’épreuve avec sursis, étant donné qu’il avait déjà eu affaire avec la justice pour des faits similaires. Autant dire qu’il n’a pas mis tous les éléments de son côté.

« Je ne sais pas ce qui m’a pris, a déclaré le prévenu à la barre. Je pensais que le véhicule était à la disposition de tous. J’ai agi sur un coup de tête », a-t-il expliqué au tribunal. Mais cela n’a pas convaincu ce dernier, puisque le soldat a donc été condamné à un an de prison dont six mois assortis d’une nouvelle mise à l’épreuve pendant deux ans. Une peine qui vient s’ajouter à la révocation totale de son précédent sursis, ce qui lui fait six mois d’emprisonnement supplémentaires. A l’issue de l’audience, il a été directement écroué à la maison d’arrêt de Châlons.

Engagé il y a deux ans, son avenir militaire paraît désormais bien compromis… Mais comme l’a rapporté l’Union, cela n’a pas l’air de le préoccuper outre mesure. « Si je suis renvoyé, j’intégrerais la légion », a-t-il affirmé.

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