La tête du chef jihadiste Belmokhtar mise à prix pour 5 millions de dollars

Les Etats-Unis ont manifestement l’intention de s’impliquer contre les jihadistes qui sévissent dans le nord de l’Afrique. La preuve en est avec les récompenses promises pour toute information pouvant permettre la capture de responsables de groupes terroristes locaux, dont al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), deux organisations chassées du Nord-Mali par les forces françaises et tchadiennes, et Boko Haram, la secte islamiste active au Nigéria.

Au total, ce sont 23 millions de dollars qui sont ainsi proposés dans le cadre d’un programme du département d’Etat appelé « récompenses pour la justice« , lequel offre de l’argent aux informateurs dont les renseignements permettront de neutraliser des individus susceptibles de menacer le sintérêts américains.

C’est ainsi que la tête de Mokhtar Belmokhtar, en rupture de ban avec AQMI et actuel chef de la brigade des « Signataires par le sang » qu’il a fondée, a été mise à prix pour 5 millions de dollars. Donné pour mort par les autorités tchadiennes, qui avaient affirmé l’avoir tué au Mali, ce chef jihadiste a notamment revendiqué la prise d’otages géante sur le site gazier algérien d’In-Amenas et planifié les deux récents attentats suicides commis au Niger.

La même somme est promise pour la tête de Yahya Abou Al-Hammam, le responsable d’AQMI au Sahel dont il a été dit qu’il a succédé à Abu Zeid, le responsable du rapt de plusieurs ressortissants français dans la région, tué par une frappe aérienne en février dernier, lors de la bataille de la vallée d’Amettetaï.

Autres responsables jihadistes dans le collimateur, pour 3 millions de dollars chacun : Oumar Ould Hamahathe, le porte-parole du Mujao ainsi que Malik Abou Abdelkarim, un commandant d’AQMI.

Mais la plus forte récompense concerne Abubakar Shekau, le chef présumé de Boko Haram, qui se bat actuellement contre l’armée nigérianne dans le nord du pays. Les Etats-Unis promettent pas moins de 7 millions de dollars à l’informateur qui permettra de le neutraliser.

Plus : Et il est possible de communiquer tout renseignement au département d’Etat via Twitter

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