L’A400M s’essaie à ravitailler en vol les hélicoptères Caracal

L’armée de l’Air est la seule en Europe à pouvoir ravitailler en vol ses hélicoptères EC-725 Caracal. Cette capacité est particulièrement intéressante puisqu’elle permet de doubler l’autonomie des appareils mis en oeuvre par l’Escadron d’Hélicoptères (EH) 1/67 Pyrénées, qui, basé à Cazaux, effectue notamment des missions CSAR (Search and Rescue et Combat Search and Rescue), lesquelles consistent à aller récupérer, par exemple, un pilote éjecté en territoire hostile.

Actuellement, les pilotes du 1/67 Pyrénées travaillent pour obtenir la qualification pour le ravitaillement en vol nocturne, ce qui devrait être fait d’ici la fin de cette année. La manoeuvre est particulièrement délicate étant donné que le rotor du Caracal se trouve à un mètre de la sonde de l’avion ravitailleur, qui est un KC-130 Hercules fourni par l’Aeronautica Militare (Italie) ou par l’US Air Force, quand cette dernière en a un de disponible.

Le C-160 Transall, qui peut ravitailler des avions en vol, n’est pas qualifié pour faire le même exercice avec des hélicoptères. Aussi, l’armée de l’Air compte sur l’arrivée prochaine de l’A400M « Atlas » pour gagner en autonomie. Des essais ont ainsi récemment eu lieu avec un EC-725 fourni par Eurocopter (voir la vidéo). Il s’est agi de valider la capacité de l’appareil à ravitailler à une vitesse de 105 à 130 kt.

Le premier Atlas doit en principe être livré à l’armée de l’Air d’ici le 14 juillet prochain et le ministère de la Défense espère qu’il puisse être présent, avec un équipage français aux commandes, dans le défilé aérien qui survolera les Champs Elysées. La France attend 50 exemplaires de cet avion.

Mais il faudra attendre la prochaine Loi de Programmation Militaire pour que ce nombre soit confirmé, le dernier Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale (LBDSN) n’ayant pas été très clair sur la capacité de transport aérien tactique (il indique 50 appareils – 70 dans celui de 2008 – sans que l’on sache si les C-130 Hercules sont inclus ou non dans ce total).

En tout cas, Airbus Military, filiale d’EADS, table sur la vente de 400 A400M au cours des 30 prochaines années et ne semble pas craindre les réductions des budgets militaires européens. « On n’a aucun signe de changement de commandes d’aucun pays » clients, a ainsi affirmé son président, Domingo Urena Raso, le 16 mai dernier.

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