Le Pentagone a demandé 80 milliards pour financer ses opérations en Afghanistan

D’ici février 2014, il ne restera plus que 34.000 soldats américains en Afghanistan. Et, pour le moment, l’on ignore combien seront encore déployés sur ce théâtre une fois que la mission de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) sera terminée. L’on sait seulement que Washington n’a pas l’intention de disposer de bases permanentes dans ce pays et un éventuel maintien d’un contingent fort de quelques milliers d’hommes ne sera décidé que si l’immunité juridique est accordée aux militaires d’outre-Atlantique. Ce qui, actuellement, n’est pas le cas.

Quoi qu’il en soit, il faudra bien financer la mission des forces armées américaines pour l’année 2014. A cette fin, le Pentagone a présenté au Congrès, cette semaine, un projet de budget de près de 80 milliards, soit un montant en baisse de 10% par rapport à celui demandé en 2013.

Cette somme s’ajoute aux 526,6 milliards de budget récemment demandé par le departement de la Défense au même Congrès. Elle permettra de financer non seulement les opérations en Afghanistan mais aussi la remise en état des matériels utilisés ainsi que leur rapatriement.

D’où son niveau qui peut paraître élevé, alors que le Pentagone est sous le coup de 37 milliards de coupes automatiques, lesquelles doivent être mises en oeuvre d’ici la fin septembre. D’ailleurs, il a été également demandé de faire passer 9,3 milliards de dollars du budget 2013 destiné aux opérations en Aghanistan vers le budget des forces américaines, cela afin de réduire les effets de la « séquestration ». « Le but est de limiter l’impact des coupes automatiques, notamment sur l’entraînement et les opérations de maintenance », a fait valoir George Little, le porte-parole du Pentagone.

Sur ces près de 80 milliards de dollars, le coût des opérations de retrait est estimé à environ 4-6 milliards de dollars, ce qui constitue tout de même une belle somme. Il s’agit là d' »un des plus grands défis de l’histoire des opérations de transport militaire en terme d’échelle et de complexité », avait expliqué, le mois dernier, le général Steven Shapiro, en charge de cette manoeuvre logistique. Il faut en effet faire revenir aux Etats-Unis des équipements dont la valeur totale dépasse les 30 milliards de dollars.

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