Le Pentagone va reprendre la main sur une partie des missions confiées aux drones de la CIA

 

Le programme de contre-terrorisme qui, géré par la CIA, consistant à utiliser des drones armés de type Predator et Reaper pour éliminer les militants de groupes jihadistes au Pakistan et au Yémen continue de susciter la controverse aux Etats-Unis, notamment sur le plan juridique. Au point que le président Obama a promis davantage de transparence à son sujet.

Le nombre de frappes réalisées au moyen de drones a considérablement augmenté depuis que ce dernier est arrivé à la Maison Blanche. Selon la New America Foundation, au moins 355 ont été effectuées au Pakistan et 66 autres au Yémen.

Le président Obama devrait aborder ce sujet lors d’un discours qu’il prononcera devant la National Defense University de Washington le 23 mai. Mais, selon Reuters, il aurait déjà pris la décision de transférer au Pentagone la responsabilité de certaines opérations jusqu’alors confiées à CIA, laquelle aurait environ 80 drones à sa disposition.

Toutefois, et d’après certaines sources, ces engins sont toujours pilotés à distance par des militaires. Ces derniers appuient ou non sur la gâchette en fonction des ordres qu’on leur donne, qu’ils viennent du Pentagone ou de la CIA.

Dans un premier temps, les opérations impliquant des drones armés au Yémen passeraient sous le contrôle total de l’US Air Force. Cette décision se justifie par le fait que l’armée américaine apporte déjà son concours aux forces yéménites contre les réseaux d’al-Qaïda dans la pénsinsule arabique (AQPA).

En revanche, il n’est pas question, du moins pour le moment, d’en faire de même au Pakistan. Et cela pour une raison simple : si les opérations y sont menées secrètement par la CIA, avec des appareils gérés sur place par des sociétés militaires privées, cela permet de nier toute implication des Etats-Unis sans froisser, croit-on, Islamabad. Cela dit, personne n’est dupe…

La tendance est donc de faire en sorte que la centrale de Langley se recentre sur ses activités traditionnelles, qui sont bien évidemment le renseignement, son exploitation et son analyse.

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