Des attentats contre les ambassades de France et des Etats-Unis au Caire ont été déjoués

Le 11 mai, les autorités égyptiennes ont annoncé avoir démantelé une cellule terroriste liée à al-Qaïda qui, selon elles, préparaient des attentats contre une ambassade occidentale et d’autres cibles en Egypte.

Le ministre égyptien de l’Intérieur, Mohamed Ibrahim, a ainsi que trois individus avaient été interpellés avec, en leur possession, 10 kg de produits chimiques explosifs et un ordinateur dont le disque dur contenait des informations sur la fabrication de bombes.

Et d’ajouter que leurs intentions étaient de s’en prendre à une « ambassade occidentale » en ayant recours à un kamikaze ou au moyen d’une bombe mise à feu à distance. Le ministre a également précisé que les 3 suspects avaient des liens avec un certain Kurdi Dawoud al-Assadi, responsable d’al-Qaïda dans l’ouest de l’Asie et que l’un d’eux était en relation avec des militants de la branche algérienne de l’organisation désormais dirigée par l’Egyptien Ayman al-Zawahiri. « Ils communiquaient par voie électronique avec al-Qaida au Pakistan », a encore fait savoir Mohamed Ibrahim.

De son côté, l’agence officielle Mena a affirmé que deux des suspects s’étaient rendus au Mali, où les forces françaises sont intervenues pour contrer les groupes jihadistes qui menaçaient Bamako, tandis que le trosième avait suivi un entraînement au Pakistan et en Iran. Tous seraient de nationalité égyptienne.

Aucune précision n’avait été alors donnée quant aux cibles que cette cellule terroriste visait jusqu’à ce que l’agence Mena fasse de nouvelles révélations au sujet de cette affaire. « Les accusés planifiaient des attentats suicide à la voiture piégée devant les ambassades de France et des Etats-Unis en Egypte », a-t-elle ainsi affirmé, en se basant sur l’enquête menée par les services de sécurité. Il s’agissait pour cette cellule, a-t-elle ajouté, de « protester contre l’intervention militaire de la France au Mali. »

Et de nouvelles informations concernant les trois supects ont été diffusées. Ainsi, ils feraient partie des prisonniers qui avaient réussi à s’échapper des prisons égyptiennes dans les premiers jours de la révolte de janvier 2011 ayant abouti à la chute du président Hosni Moubaral. Deux d’entre eux avaient été extradés d’Algérie et d’Iran avant d’ête incarcérés, en 2009.

Visée par les projets de cette cellule terroriste, la France, selon le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floreani, n’a pas « de commentaire à ce stade » de l’affaire. « Je rappelle que dans toute la région du Sahel et des pays arabes, nous avons demandé à nos ressortissants de faire preuve de vigilance et aux autorités locales de renforcer la surveillance de nos ambassades. C’est le cas en Egypte », a-t-il ajouté. Pour rappel, en avril dernier, l’ambassade de France à Tripoli a été la cible d’un attentat qui n’a pas encore été revendiqué.

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