Marine nationale : 8 ou 11 Frégates Multimissions?

En octobre dernier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait assuré que, « au terme du programme (ndlr, FREMM), la Marine aura ainsi 11 frégates performantes permettant d’assurer une partie significative de ses missions. » Et d’expliquer : « Je considère que l’enjeu maritime et que l’enjeu maritime est majeur au XXIè siècle, que les risques, les menaces et les challenges seront de plus en plus sur mer. »

Seulement, le dernier Livre sur la Défense et la Sécurité nationale (LBDSN) est clair : la Marine nationale devrait perdre 3 frégates de « premier rang » pour n’en compter plus que 15 . D’où la question que l’on pouvait alors se poser : allait-on diminuer, une fois de plus encore, la commande 11 de FREMM (frégates multimissions), déjà diminuée de 6 unités lors de la précédente Loi de Programmation Militaire ou bien désarmer 3 navires appartenant à la classe La Fayette?

Le 4 mai dernier, dans un entretien accordé à Ouest France, Mme le député Patricia Adam, qui dirige les travaux de la commission de la Défense et des Forces armées à l’Assemblée nationale, a coupé court aux spéculations en confirmant que la Marine nationale allait bien perdre 3 FREMM. Au passage, l’on notera cette petite phrase de l’élue bretonne, au sujet du second porte-avions : « Ce n’était pas un sujet pour cette législature. La question dans cinq ans sera : ‘Est-ce qu’on conserve un porte-avions?’. Mais de toute façon, il n’y en aura pas deux. »

Cela étant, dix jours plus tard, et dans les colonnes du même quotidien, M. Le Drian a affirmé qu' »en termes industriels, les principaux bassins (ndlr, industriels) bretons seront confortés malgré les conditions économiques difficiles ». Ce qui suppose que 11 FREMM seront bien construites à Lorient. « Ce qui n’est pas encore tranché, c’est le cadencement mais il sera calibré pour qu’il n’y ait aucune rupture de la chaîne de production et aucune rupture de capacités des bureaux d’étude », a encore ajouté le ministre.

Pour autant, les propos de M. Le Drian laissent supposer que la Marine nationale pourrait compter sur 11 FREMM, et non sur 8. Seulement, en février dernier, des négociations ont été ouvertes avec la Grèce pour préciser les termes d’un accord de coopération de défense avec la France, dans le cadre duquel il est question de louer des frégates françaises

Une semaine après une visite officielle du président Hollande à Athènes, rappelant « le partenariat stratégique entre la Grèce et la France, qui date de 2008 », le ministre avait affirmé que Paris allait satisfaire « les besoins » militaires grecs, « surtout en matière de capacité maritime, en particulier des frégates. »

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