Nouvelles frappes israéliennes en Syrie

En janvier dernier, l’aviation israélienne avait été soupçonné d’avoir bombardé un centre de recherches de l’armée syrienne ainsi qu’un convoi d’armes à destination du Hezbollah, la milice chiite libanaise. Depuis, l’Etat hébreu n’a confirmé qu’à demi-mots son implication dans ces raids, la ligne suivie par son gouvernement étant de refuser toute confirmation d’éventuelles attaques menées en territoire syrien.

Quoi qu’il en soit, et comme il n’est pas question pour Tel-Aviv de voir des armes syriennes tomber entre les mains du Hezbollah, deux autres frappes aériennes ont été réalisées ces derniers jours en Syrie, avec la bénédiction de Washington.

Ainsi, selon un haut responsable israélien ayant requis l’anonymat, un premier raid a visé, le 3 mai au matin, à proximité de l’aéroport de Damas, un convoi d’armes (des missiles sol-air récemment livrés par la Russie?) destinées à la milice chiite libanaise, impliquée dans la guerre civile syrienne au côté des forces restées fidèles à Bachar el-Assad.

Toujours selon la même source, un second bombardement a été effectué dans la nuit du 4 au 5 mai, au nord de Damas. Cette fois, il s’est agi de détruire des missiles iraniens destinés, là encore, au Hezbollah. D’après l’agence officielle syrienne Sana, le centre de recherches scientifiques de Jamraya, au nord-ouest de la capitale, aurait été visé.

« Chaque fois que des informations parviendront à Israël sur le transfert de missiles ou d’armements de Syrie au Liban, ils seront attaqués », a confié, à l’AFP, ce haut-responsable, en faisant allusion à la milice chiite, contre laquelle Israël a été en guerre en 2006. « L’armée de l’air est en état d’alerte très élevé, comme elle ne l’a pas été depuis des années afin de répondre à toute éventualité », a-t-il ajouté, en faisant référence à la guerre civile syrienne.

« Ce que nous voulons c’est nous assurer que le Hezbollah ne profite pas du chaos syrien pour se renforcer, avait déclaré, plus tôt, sur les ondes de la radio militaire le député du Likoud Tzahi Hanegbi, un proche du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sans toutefois confirmer les raids menés en Syrie.

« Je laisserai le gouvernement israélien confirmer ou démentir d’éventuels bombardements qu’ils auraient effectués », a affirmé, le 4 mai, le président américain, Barack Obama. « Mais je continue à croire que les Israéliens, de manière justifiée, doivent se protéger contre le transfert d’armes sophistiquées à des organisations terroristes comme le Hezbollah », a-t-il poursuivi.

« Nous nous coordonnons étroitement avec Israël, en reconnaissant qu’ils sont très près de la Syrie, très près du Liban » a encore ajouté le président américain. « Le Hezbollah a dit de nombreuses fois qu’ils seraient prêts à attaquer (Israël) aussi loin que Tel-Aviv. Et les Israéliens doivent être vigilants et inquiets », a-t-il estimé.

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