Les Mirage F1CR du 2/33 Savoie prêts pour leur mission de surveillance de l’espace aérien balte

Appelé à terminer sa carrière opérationnelle en 2014, le Mirage F1CR rend encore bien des services. Avec ses nacelles ASTAC et PRESTO ou encore ses bombes Mk.82 Airburst, on l’a vu à l’oeuvre lors de l’opération Harmattan, menée en 2011 dans le ciel libyen, et, plus récemment, au Mali.

Cette fois, c’est en Lituanie, précisément à Siaulai, où quatre exemplaires de cet appareil appartenant à l’Escadron de reconnaissance 2/33 Savoie vont officiellement relever, le 30 avril, des F-16 danois afin d’assurer une mission de police du ciel au profit des Etats baltes dans le cadre de l’Otan. Mission que l’armée de l’Air assure pour la quatrième fois depuis 2007.

Au total, 90 militaires (mécaniciens avion, gendarmes de l’Air, service des essences, service de santé, pompiers, etc…) seront affectés à cette mission, qui, appelée Air Baltic 2013, prendra fin en septembre prochain. Les 4 Mirage F1 CR vont relever officiellement des F-16 danois.

Le 2/33 Savoie s’était particulièrement préparé à ce déploiement lors de son ultime campagne de tir avec ses appareils, réalisée en février dernier à Solenzara. Qu’un avion de reconnaissance soit utilisé pour une mission de police du ciel peut paraître étonnant. Ca l’est moins si l’on se souvient que le Mirage F1 CR est une version dérivée d’un avion à l’origine destiné à la défense aérienne…

La mission menée en 2011 dans les cieux baltes avait été mouvementée pour les personnels de l’escadron de chasse 1/12 Cambresis, aujourd’hui dissous. Un de ses Mirage 2000C était en effet entré en collision avec un L-39 Albatros des forces aériennes lituanienne. L’avion français, endommagé, avait pu toutefois regagner la base de Siaulai. Et c’est sans oublier les multiples interceptions, réalisées en liaison avec le Centre des opérations aériennes de l’Otan situé à Uedem, d’avions russes opportunément « égarés ».

La mission de l’Otan dans les pays Baltes a été reconduite l’an passé jusqu’en 2018. D’après les déclarations faites à l’époque par le ministre de la Défense Letton, il faudrait au moins 1,5 milliards d’euros à ces derniers pour se doter, en commun, de capacités de défense aérienne. « C’est plus facile si quelqu’un d’autre fait la police aérienne chez nous, et dans le même temps, nous contribuons avec nos forces et nos capacités ailleurs », avait-il affirmé.

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