L’aviation israélienne a abattu un drone venu du Liban

Le 25 avril, vers 13 heures, l’aviation israélienne a abattu un drone à environ 5 milles nautiques au large d’Haïfa, dans le nord de l’Etat hébreu. Il s’agit du second incident de ce type en 7 mois.

« Il y a trois heures, un aéronef sans pilote a été détecté par nos défenses aériennes alors qu’il volait dans le ciel libanais. Il a été touché alors qu’il s’apprêtait à violer l’espace aérien israélien », a expliqué un porte-parole de Tsahal. « Avions de combat et hélicoptères ont alors été mis en alerte dans la zone et après avoir reçu la confimation qu’il s’agissait d’un aéronef hostile, l’ordre a été donné de l’abattre », a-t-il ajouté.

Au même moment, le Premier ministre israélien, Benjamin Netenayahu effectuait un déplacement dans le nord d’Israël. Par mesure de sécurité, l’hélicoptère qui le transportait s’est posé jusqu’à ce qu’une patrouille de F-16 détruise le drone en question.

« Je considère avec une extrême gravité cette tentative de violer notre frontière. Nous continuerons à faire tout le nécessaire pour protéger la sécurité des citoyens israéliens », a par la suite réagi le chef du gouvernement israélien, par voie de communiqué.

« C’est une nouvelle tentative du Hezbollah de faire pénétrer un avion sans pilote en Israël », a accusé le vice-ministre israélien de la Défense, Danny Danon, sur les ondes de la radio militaire. « On voit le Hezbollah agir sur tous les fronts, que ce soit avec des drones, ou par son aide massive aux forces du président Bachar al-Assad en Syrie », a-t-il ajouté, en faisant allusion aux affirmations des rebelles syriens selon lesquels des combattants de la milice chiite libanaises appuient les forces du régime de Bachar el-Assad.

« Nous sommes prêts et nous agirons en conséquence. Il y aura une réaction israélienne. Le Hezbollah sait qu’il ne faut pas nous provoquer », a encore prévenu Danny Danon.

Cependant, le Hezbollah a démenti « avoir envoyé un drone en direction de la Palestine occupée », via sa chaîne de télévision al-Manar. Et, pour le moment, l’armée israélienne se veut prudente. « Nous ne savons pas d’où l’appareil est parti ni où il allait » a indiqué son porte-parole, le lieutenant-colonel Peter Lerner, lequel a évoqué l’ouverture d’une enquête et précisé que des recherches pour retrouver les débris de l’appareil abattu étaient en cours.

Seulement, la liste des « suspects » est très réduite. D’après le quotidien Haaretz, Tsahal estime que le Hezbollah disposerait d’une « dizaine de drones » d’origine iranienne. Et son chef d’état-major, le général Benny Gantz, a récemment affirmé que la milice libanaise avait en sa possession « un nombre significatifs d’avions sans pilote » et mis en garde contre une nouvelle tentative d’infiltration dans l’espace aérien israélien.

En octobre dernier, l’interception d’un drone au-dessus du désert du Neguev, envoyé par le Hezbollah, avait été précédée, quelques jours pus tôt, par la présentation officielle d’un nouvel appareil iranien, en l’occurrence le Shaheed-129, un engin de la catégorie MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance). D’ailleurs, la presse israélienne avait avancé que c’était justement un exemplaire de ce type qui avait été abattu par Tsahal.

Et il en va de même cette fois-ci. En effet, Téhéran a dévoilé, le 18 avril dernier, un nouveau drone appelé « Sarir H110 » pouvant être armé et pourvu d’un long rayon d’action. D’après le général Farzad Esmaili, dix exemplaires de cet engin ont déjà été assemblés et sa production en série aurait également commencé.

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