Le retrait des forces françaises du Mali se fera « en fonction de la situation », selon le président Hollande

Si les premiers militaires français engagés dans l’opération Serval sont récemment rentrés en France (ceux du Groupement tactique interarmes TAP – Troupes aéroportées et les équipage de 6 avions de l’armée de l’Air), il sont encore un peu moins de 4.000 à être présents au Mali.

Selon le calendrier avancé par le président Hollande, le 28 mars dernier, les effectifs militaires français au Mali devraient être ramenés à 2.000 hommes en juillet, puis à 1.000 d’ici la fin de cette année. Du moins, si tout se passe comme prévu.

Ainsi, le chef de l’Etat a déclaré, le 19 avril, aux côtés de Hailemariam Desalegndu, Premier ministre éthiopien et président de l’Union africaine, que le « retrait de la France sera progressif et sera fonction de la situation, car nous voulons nous assurer que le terrorisme ne reviendra pas au Mali. »

« Nous amorçons un retrait qui est lié à la situation même du Mali », a-t-il continué, en faisant valoir que « dès lors que nous avons libéré l’ensemble du territoire, sécurisé la totalité des villes, nous n’avons plus à avoir la même présence ».

« Mais en même temps, nous devons nous assurer que les troupes – africaines notamment – vont avoir la même efficacité », ce qui « prendra du temps » et exigera leur formation et leur équipement, a toutefois souligné le président Hollande.

Or justement, la qualité des forces africaines déployées dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), et appelées à s’intégrer dans la future opération de stabilisation des Nations unies (MINUSMA) dès l’été prochain si le Conseil de sécurité donne son aval, est sujette à caution. Seules les troupes tchadiennes, et dans une moindre mesure, nigériennes, ont pris une part active dans les combats contre les groupes jihadistes implantés au Nord-Mali.

Cela étant, les opérations menées par les forces françaises dans le pays ont baissé d’intensité ces derniers jours. Selon le compte-rendu diffusé par l’Etat-major des armées, à Paris, une seule frappe (sur 40 sorties aériennes dédiées à l’appui des troupes au sol, a été effectuée au nord de Tessalit pour neutraliser un pick-up.

A noter également la mission de reconnaissance offensive menée par les forces spéciales, appuyés par des hélicoptères du Groupement aéromobile (GAM) dans le secteur de Taoudenni, à l’extrême nord du Mali. Il s’agissait de « marquer la présence française dans une zone de transit potentielle des groupes terroristes. »

Cette opération, qui a demandé une soutien logistique adapté avec plusieurs « livraisons par air » (LPA, autrement dit, des parachutages) compte tenu des distances parcourues (3.000 kilomètres), n’a « donné lieu à aucun contact avec les groupes terroristes » et « aucune trace de passage récent n’a été relevée. »

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