L’Allemagne négocierait l’achat de drones MALE Heron TP

En septembre 2012, la France et l’Allemagne indiquèrent avoir l’intention d’évaluer « la possibilité d’une coopération opérationelle comme étape intermédiaire » dans le domaine des drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance). Plus tard, le secrétaire allemand à la Défense, Stephane Beemelmans, indiquait à la Tribune que la « création d’une unité franco-allemande de drone » était à l’étude.

Dans l’attente de disposer d’un drone de facture européenne, de préférence franco-allemande, à l’horizon 2020-2023, les deux pays songeaient alors à se doter d’un appareil de transition. Quelques semaines plus tôt, l’on avait appris que Berlin s’intéressait de près au Predator B (Reaper) du constructeur américain General Atomics.

Cela tombait plutôt bien étant donné que, après avoir opté pour la solution présentée par Dassault Aviation consistant à franciser le Heron TP développé en Israël par IAI, Paris engagea finalement des négocations pour acquérir des Reaper. En cas d’accord du Congrès américain, il est possible que les deux premiers appareils soient livrés d’ici le début 2014.

Et, étant donné que le Royaume-Uni et l’Italie disposent déjà des drones de ce type, cela pouvait ouvrir la voie à des mutualisations capacitaires, lesquelles sont à la mode avec la baisse des dépenses militaires des pays membres de l’Union européenne.

Seulement, il semblerait qu’il y ait quelques changements. En effet, si l’on en croit Der Spiegel, Berlin ne songe plus à acquérir des Predator B mais des… Heron TP, lesquels semblaient pourtant hors course en août dernier. Cependant, le ministère allemand de la Défense avait bien insisté sur le fait qu’aucune décision n’avait été encore gravée dans le marbre à l’époque.

D’après l’hebdomadaire, le chef d’état-major de la Luftwaffe, le général Karl Müllner, aurait assisté à des démonstrations de la version armée du Heron TP et que deux rencontres entre les officiels allemands et israéliens ont eu lieu en novembre 2012 et en février dernier pour évoquer le dossier.

Et d’ajouter que désormais, Berlin considère désormais la piste du drone israélien plus intéressante que la solution américaine étant donné que l’appareil d’IAI aurait accompli « d’importants progrès technologiques » et que l’Allemagne serait autorisée à le faire évoluer en fonction de ses besoins.

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