Mali : 13 tonnes de munitions ont été découvertes au nord de Gao

Lors de l’opération Panthère, menée dans l’Adrar des Ifoghas contre les sanctuaires des groupes jihadistes établis au Nord-Mali, les forces françaises et tchadiennes ont découvert au moins 158 caches d’armes et des dizaines d’ateliers de fabrication de bombes artisanales et de ceintures d’explosifs prêtes à l’emploi.

Et les saisies de munitions ne sont pas terminées. Ainsi, dans le cadre de l’opération Gustav, lancée le 6 avril dans la région d’In Ais, à une centaine de kilomètres au nord de Gao, le Groupement tactique interarmes (GTIA) 2, renforcé par des éléments du GTIA 3 ainsi que par 3 hélicoptères, a fait de nouvelles découvertes.

Les renseignements ne s’étaient pas trompés en ciblant ce secteur puisque pas moins de 13 tonnes de munitions ont été saisies, de même que de l’armement et du matériel de campement. Selon l’Etat-major des armées (EMA), ces prises ont pu être faites grâce aux informations fournies par la population locale, dont l’on croyait qu’une partie était acquise aux thèses salafistes notamment défendues par Mouvement pour l’unicité pour le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), implanté dans le secteur. En outre, il n’y a eu aucun accrochage avec les terroristes.

Mais ce n’est pas tout car, toujours dans la région de Gao, plus précisément près de la localité d’Aloustarat, une centaine de fûts d’essence de 200 litres ont été saisies par les militaires français et une dizaines de terroristes ont été arrêtés par la gendarmerie malienne.

Et comme l’a affirmé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à l’Assemblée nationale, une autre opération française est en cours à Taoudenni, dans le Timetrine, un massif situé dans le nord-ouest du Mali.

Quant à l’activité de l’aviation française, plus de 140 sorties aériennes ont été effectuées du 4 au 11 avril, dont une quarantaine dédiée à l’appui des troupes au sol, notamment dans l’Adrar des Ifoghas et le long de la boucle du Niger. L’EMA n’a pas précisé si des frappes ont été réalisées.

Enfin, la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), armée par la Communauté écononique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le Tchad, poursuit son déploiement. Des soldats nigériens ont déjà pris position à Ménaka. Le 10 avril, ce sont des éléments du contingent burkinabé qui sont arrivés à Tombouctou, où ils devraient prochainement relever l’Escadron d’Aide à l’Engagement (EAE) du 1er Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) qui y est actuellement déployé.

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