Serval : Mission accomplie, 120 parachutistes sont rentrés en France

Après un passage par le sas de décompression de Paphos, à Chypre, les 120 premiers militaires français désengagés de l’opération Serval, au Mali, se sont posés sur l’aéroport de Blagnac, près de Toulouse, ce 11 avril.

A vrai dire, ce ne sont pas les premiers soldats français à revenir en France après avoir été engagés au Mali étant donné que des marsouins du 21e Régiment d’Infanterie de Marine et des légionnaires du 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC) les avaient précédés en février dernier. Mais ces derniers, projetés à Bamako depuis le Tchad dès les premières heures de l’opération Serval, avaient été relevés dans le secteur de Tombouctou par une unité du 1er RIMa.

Quoi qu’il en soit, le retour en France de ces 120 soldats marque le début du retrait militaire français du Mali. Ils appartiennent pour l’essentiel au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (RCP), qui a perdu le caporal Cédric Charenton lors d’un assaut donné contre une position jihadiste dans l’Adrar des Ifoghas. D’autres sont issus du 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste (RAP) de Tarbes et du 17e Régiment du Génie Parachutiste (RGP) de Montauban.

« Ils rentrent mission accomplie, après deux mois et demi sur zone », a commenté le colonel Antoine de Loustal, le chef de corps du 1er RCP, venu les accueillir. « Ce n’était pas quelque chose de simple. Il y a eu des combats extrêmement rudes face à des gens déterminés, fanatiques », a-t-il souligné; « C’était une vraie mission de fantassins dans des conditions climatiques difficiles, avec une logistique réduite loin de ses bases, un barda écrasant et de longues marches dans une région désertique pour aller chercher l’ennemi dans ses sanctuaires », a-t-il ajouté.

En toute logique, les légionnaires du 2e Régiment Etranger de Parachutistes, qui ont également combattu les groupes jihadistes dans l’Adrar des Ifoghas après avoir participé à la libération de Tombouctou à l’issue d’une opération aéroportée, devraient être les prochains à rentrer en France. Probablement avant les célébrations du 150e anniversaire de la bataille de Camerone, le 30 avril prochain.

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