Le Premier ministre malien demande à la France de rester au Mali

Trois mois après le début de l’opération Serval, lancée contre les groupes jihadistes qui, implantés au Nord-Mali, avançaient vers Bamako, le Premier ministre malien par intérim, Diango Cissoko, a effectué un déplacement à Gao, ville reprise le 26 janvier dernier par les forces françaises alors qu’elle était sous le contrôle du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Une première depuis plus d’un an.

A cette occasion, M. Cissoko a rendu hommage à l’intervention militaire française, laquelle a permis de chasser en partie les groupes terroristes établis dans l’Adrar des Ifoghas, dans le nord-est du pays, et de libérer plusieurs villes qui étaient jusqu’alors sous l’emprise de ces derniers. « La Nation malienne vous en sera éternellement reconnaissante », a-t-il affirmé.

Alors que les forces françaises ont amorcé leur retrait, avec le départ récent d’une centaines d’hommes, appartenant au Groupement tactique interarmes (GTIA) TAP (Troupes aéroportées) et que, conformément à l’annonce faite par le président Hollande le 28 mars dernier, il est question de maintenir 2.000 soldats jusqu’en juillet, puis 1.000 pour épauler une mission des Nations unies, le premier ministre malien a exhorté la France à « continuer dans cette voie », c’est à dire à rester au Mali.

En attendant, tous les objectifs des forces françaises ne sont pas encore atteints. Il reste en effet des poches de résistance, notamment dans la région de Gao. D’où le lancement, le 6 avril, de l’opération Gustav, qui, avec un millier d’hommes principalement issus de la 3e Brigade Mécanisée, vise à ratisser une vallée suspectée de servir de base logistique aux jihadistes.

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