La Norvège a noté une hausse de l’activité de l’aviation russe près de son territoire

La Norvège et la Russie ont un commun une frontière longue de 196 km. Côté russe, une brigade « arctique », dotée de blindés polyvalents à chenilles, devrait être déployée à deux pas du territoire norvégien d’ici 2015. Même chose pour Oslo, qui prévoit prochainement de mettre sur pied une unité de réaction rapide sur la base du 2nd Bataillon de Skjold.

Il y a peu, les deux pays avaient un différend portant sur leurs frontières maritimes, avec en arrière-plan, l’enjeu de ressources pétrolières. Un accord fut finalement trouvé en avril 2010. Selon ce dernier, la Russie et la Norvège se partagent désormais une zone de 176.000 km2, qui s’étend de la mer de Barents à l’océan arctique.

Cela étant, les forces aériennes norvégiennes ont observé, en 2012, un hausse du nombre d’avions militaire russes près de son espace aérien, ce qui l’a conduit à faire décoller en urgence 41 patrouilles.

Au total, 71 appareils russes ont été identifiés au cours de ces sorties, ce qui est le plus haut niveau observé depuis 2009. Deux ans plus tôt, le président Poutine avait ordonné la reprise des vols stratégiques au-dessus de l’Atlantique Nord. Puis cette activité avait décliné depuis. Cela étant, a tenu à préciser Oslo, aucune interception n’a eu lieu dans l’espace aérien norvégien.

« En 2010 et 2011, le nombre d’avions identifiés était moins élevé (ndlr, respectivement 37 et 48) […] Le total de 2012 est quasiment au même niveau de la période 2007-2009 », a relevé le lieutenant-colonel John Espen Lien, porte-parole de l’état-major norvégien.

« L’augmentation du nombre d’avions identifiés est en lien avec les déclarations politiques faites en Russie sur l’augmentation de l’activité militaire au Nord », a-t-il ajouté.

Mais « cela n’a pas encore été analysé en détail par rapport à l’ensemble des activités militaires russes et il est donc trop tôt pour tirer des des conclusions définitives », a souligné l’officier, qui a aussi précisé que l’objectif de la Royal Norwegian Air Force est de « comprendre » la raison de cette activité de l’aviation russe.

Quoi qu’il en soit, le nombre d’avions russes indentifiés près de l’espace aérien norvégien en 2012 est encore bien loin de celui des années 1980, où il pouvait y avoir entre 500 à 600 identifications d’appareils soviétiques par an.

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