AQMI tente de semer la confusion

Les test ADN sont formels : Abdelhamid Abou Zeid, l’un des chefs d’al-Qaïda au Maghreb islamique au Nord-Mali, a bel et bien été tué par une frappe aérienne française à la fin du mois de février. Cette information a été confirmée par la président Hollande le 23 mars dernier.

Pour autant, AQMI, sans citer son nom, a démenti la mort d’Abou Zeid dans un communiqué diffusé le 6 avril et repéré par l’organisation SITE, qui surveille les activités des jihadistes sur Internet.

« C’est une erreur flagrante commise par le président français [François] Hollande, dont la popularité est faible et dont le parti est pris dans des scandales financiers et moraux, afin de faire croire à l’opinion publique française et mondiale au succès d’une victoire qui rétablirait leur confiance perdue, tant au niveau intérieur qu’à l’étranger », fait valoir AQMI.

Il avait également été annoncé qu’un certain Jamel Okacha, alias Yahia Abou el-Hamman avait été désigné pour remplacer Abou Zeid à la tête de la katiba « Tarik Ibn Ziyad. » Ce qui paraissait curieux pour certains dans la mesure où il avait déjà succédé à Nabil Makhloufi, dit Nabil Abou Alqama, qui, tué dans un accident de voiture en 2012, était le responsable d’AQMI pour le Sahara.

Or, le groupe terroriste dément le remplacement d’Abou Zeid par Okacha, lequel, précise-t-il, a pris ses fonctions « il y a huit mois, et près de cinq mois avant l’invasion du Nord-Mali par la France. »

Par ailleurs, et contrairement à ce qu’avait affirmé un porte-parole d’AQMI le mois dernier, Philippe Verdon, qui était l’un des 6 otages français retenus par la katiba d’Abou Zeid, n’aurait pas été assassiné en représailles de l’intervention militaire au Nord-Mali. Selon toute vraisemblance, il serait mort des suites d’une malade.

C’est du moins ce que laissent supposer les écoutes des communications des jihadistes, évoquées par le général Puga, le chef d’état-major du président de la République, devant le père de Philippe Verdon.

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