Un monument à la mémoire des militaires français morts en Afghanistan inauguré à Kaboul

L’Etat-major des armées a annoncé, le 4 avril, qu’il ne restera plus que 1.100 soldats français encore présents en Aghanistan d’ici les prochains jours. Fin mars, les 40 derniers militaires déployés en dehors de Kaboul, à savoir les gendarmes qui ont contribué à la formation de 6.000 policiers afghans dans la province du Wardak, ont en effet regagné la capitale afghane.

« C’est la fin de la guerre pour la France. (…) Avec la fin de la mission dans le Wardak, la France n’a plus de présence militaire hors de Kaboul. C’est une autre étape qui s’engage », a commenté Bernard Bajolet, l’ambassadeur de France à Kaboul.

Désormais, les forces françaises n’ont plus que 3 missions à assurer : la gestion de l’aéroport et de l’hôpital militaire de Kaboul ainsi que la formation de l’armée afghane. D’ici juillet, leurs effectifs dans le pays sera de 500 personnels.

Quant aux équipements qu’il reste à faire revenir en France, le général Soriano, qui vient d’être remplacé par le général Philippe Adam à la tête du contingent français à Kaboul, a indiqué qu’une partie allait être rapatrié par la route passant par l’Asie centrale et la Russie, alors que jusqu’à présent, la voie mixte (par les airs jusqu’aux Emirats arabes unis puis par la mer) était jusque-là privilégiée.

« On a commencé à acheminer du matériel par convois-test », a-t-il en effet affirmé ajoutant que cela concerne seulement le matériel non urgent et non sensible. Cette solution aurait pu être mise en oeuvre plus tôt, ce qui aurait pu faire économiser quelques dizaines de millions d’euros. Mais, a souligné le général Soriano, « les démarches administratives et notamment douanières, complexes, justifient le retard. »

Pour autant, tout ne pourra pas être rapatrié. « On ne laissera pas de parc échantillonnaire car les Afghans n’auraient pas les moyens de l’entretenir. Mais on leur cèdera d’autres choses, comme la base de Warehouse ou encore des équipements sportifs ou informatiques », a expliqué l’officier.

Par ailleurs, les 88 militaires français morts en Afghanistan ne seront pas oubliés. Un monument a été érigé pour leur rendre hommage dans la cour de l’ambassade de France à Kaboul. Son inauguration a eu lieu le 4 avril.

« C’était clair qu’on voulait que la mémoire de nos camarades soit sur un espace de Kaboul qui reste un espace français », a expliqué le général Adam sur les ondes de RFI. « Il y a beaucoup de monde qui vient ici à l’ambassade. Et ça permettra à tout en chacun de garder en mémoire nos camarades qui sont malheureusement décédés au combat », a-t-il ajouté.

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