Le réseau de la Réserve Citoyenne Cyberdéfense dévoilé

Dans le droit fil du rapport concernant la sécurité informatique rédigé par le sénateur Jean-Marie Bockel, le contre-amiral Arnaud Coustillière, officier général à la cyberdéfense au sein de l’Etat-major des armées (EMA) avait annoncé, l’an passé, la création d’une Réserve citoyenne pour la cyberdéfense (RCC).

Désormais, cette dernière est devenue réalité et elle vient de faire l’objet d’une présentation, le 2 avril, à l’Hôtel National des Invalides, en présence du contre-amiral Coustillère, de Dominique Riban, le directeur général adjoint de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), de l’ingénieur en chef Guillaume Poupard, chef du pôle « Sécurité des systèmes d’information » de la Direction générale de l’armement (DGA) et du colonel Bruno Chapuis, conseiller technique « systèmes d’information et de communication » à la Direction de la Gendarmerie nationale (DGGN).

Ainsi, le réseau de réserve citoyernne cyberdéfense, qui relève de l’officier général Cyber de l’état-major des armées, compte une quarantaine de membres bénévoles recrutés parmi des réservistes citoyens déjà rattachés à une armée et qui, venant d’horizons professionnels différents (chefs d’entreprise, étudiants, juristes, chercheurs, etc…), ont en commun une solide connaissance des questions de sécurité informatique.

Collaborant avec les organismes chargés de la cyberdéfense (ANSSI, EMA, DGGN, DGA ou encore Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations, CICDE), ce réseau est animé par un coordinateur national de la réserve citoyenne cyberdéfense (CNRCC), qui sera Luc-François Salvador, un ancien auditeur de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) actuellement chargé des activités liées à la défense du groupe Cap Gemini.

La raison d’être de cette RCC est de promouvoir un esprit de cyberdéfense tout en menant des réflexions concernant ce domaine. A cette fin, 6 groupes de travail ont été constitués, chacun animé par un chargé de mission : « élus et journalistes » pour faire émerger une culture de cyberdéfense, « Jeunes », « Evolution de l’engagement citoyen », « thinks tanks et réflexion stratégique », « PME/PMI » et « Grandes entreprises ».

« Notre objectif n’est pas d’être un énième think-tank à l’échelle nationale. Il s’agit de répondre modestement aux interrogations des autorités militaires en établissant une doctrine d’application, des clés de compréhension, de livrer un ensemble de réflexions sur la cyberdéfense française, de sensibiliser les grandes entreprises impliquées dans la sécurité nationale et les PME stratégiques à ces questions. C’est essentiellement un travail de levée d’opinion auprès de l’ensemble de la société », explique Luc-François Salvador.

Les grandes orientations de ces travaux sont fixées par un comité exécutif qui rassemble l’officier général Cyberdéfense, le coordinateur national, les chargés de missions et les représentants de l’ANSSI, de la DGA et de la DGGN. Ce dernier examine également les candidatures d’éventuels volontaires désirant rejoindre la RCC.

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